Algérie

Dangers, désagréments et absence de l'Etat



Deux ans après la promulgation de la loi relative à  la mise en conformité des constructions, des phénomènes aberrants continuent à  sévir en toute impunité dans la ville de Batna, devant l'indifférence, voire la complicité des services concernés. Cela se vérifie chaque jour dans les lotissements Er Riadh et Benflis, pour ne citer que ces deux exemples. La population de ces quartiers, habités depuis plusieurs années déjà, co-habite, impuissante, avec des chantiers de construction, quasi quotidiens, et leurs lots de désagréments.
La durée des chantiers étant soumise à  la seule conscience et au bon vouloir du propriétaire, parfois un acheteur en deuxième, voire en troisième main, s'éternise et charrie des nuisances multiples qu'endurent les riverains. On est tenté aussi d'affirmer qu'aucun chantier ne respecte le b.a.-ba de la sécurité.
Les propriétaires qui lancent la construction d'étages supérieurs (souvent au-delà de la limite autorisée dans le permis de construire), ignorent de sécuriser «l'atelier», d'où la chute de déchets extrêmement dangereux pour les passants et les automobilistes.
D'autres croient pouvoir bloquer les rues pour installer des engins de travaux publics ou décharger des matériaux de construction sans obtenir l'autorisation. Du coup, chaque jour, des passages se trouvent obstrués par des tas de madriers, du sable et des gravats, provoquant l'ire des usagers et aussi des riverains déjà installés.
Au lotissement Benflis, devant la mosquée en construction, les automobilistes sont contraints de passer à  tour de rôle sur une chaussée pourtant large d'une dizaine de mètres. Des monticules de matériaux étalés anarchiquement par un particulier qui relance la construction de son immeuble, occupent la moitié de la rue. Pas un seul pâté de maisons n'est à  l'abri du désordre et surtout des dangers qu'impliquent ces chantiers. Pendant ce temps, la police de l'urbanisme, les services de la DUC et de la commune de Batna continuent à  regarder ailleurs et à  se détourner de leurs responsabilités, consacrant l'absence de l'Etat.                                                                 
 


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