Algérie

Dangers des cigarettes électroniques



Dangers des cigarettes électroniques
Dangereuse, la cigarette électronique' Le New York Times dénonçait en début de semaine le nombre d'empoisonnements liés au liquide des e-cigarettes qui aurait bondi à 1 351 en 2013, soit une hausse de 300 % par rapport à 2012 aux Etats-Unis. Il s'agit dans les faits de quantités de liquides ingérées ou absorbées par la peau et non pas inhalées. De quoi tirer à boulets rouges sur ladite cigarette'"Nous sommes ici dans le cadre d'accidents domestiques au même titre que les enfants qui boivent par erreur de l'eau de Javel par exemple, analyse Gérard Mathern, pneumologue, tabacologue et secrétaire général de la Société française de tabacologie. En France, cela apparaît difficilement possible car tous les flacons vendus en boutique sont munis d'un bouchon de sécurité." "Les risques des e-liquides sont liés avant tout à des produits de mauvaise qualité, de mauvais choix des composants des e-liquides, de mauvaises manipulations, comme ce peut être le cas par exemple en laissant le produit à portée des jeunes enfants", note de son côté l'Office français de prévention du tabagisme dans son rapport datant de mai 2013. La qualité des produits peut être variable selon les marques, reconnaissent les spécialistes. Quels risques'Qu'en est-il alors des risques liés directement au vapotage' Les études manquent encore pour répondre de manière catégorique à cette question. "Je ne connais pas la toxicité à long terme de la cigarette électronique mais je connais très bien la toxicité à moyen et long terme du tabac, souligne Gérard Mathern. Tout ce qui peut permettre d'éloigner les gens du tabac est bon à prendre". Dans les faits, les liquides inhalés contiennent de la nicotine, du propylène glycol ou du glycérol, et des arômes. C'est notamment autour du cas des arômes alimentaires, faits pour être ingérés et non inhalés, que demeurent certaines inconnues. Un moindre mal'"Il faut comprendre qu'on est dans une stratégie de réduction des risques. Le risque zéro n'existe pas. Toutes les formes de consommation de nicotine qui n'utilisent pas la combustion sont recommandées", affirme Jean-François Etter, professeur de santé publique à la faculté de médecine de Genève. Ce spécialiste de la dépendance et de la prévention du tabagisme évoque d'autres techniques, n'utilisant justement pas la combustion du tabac, qui devraient arriver sur le marché d'ici la fin de l'année. Comme des produits chauffant le tabac au lien de le brûler, sur lesquels travaillent Philip Morris. "Si on remplace les cigarettes par d'autres technologies, on va réduire le nombre de décès liés au tabac de plusieurs milliers en France, poursuit l'auteur de La vérité sur la cigarette électronique" (Editions Fayard). Il n'y aura pas de société sans nicotine, c'est un idéal jusqu'au-boutiste et prohibitionniste." En clair, la cigarette électronique est préférable aux cigarettes classiques. Ne rien inhaler restant évidemment la meilleure option. Quelles recommandations'"Les cigarettes électroniques sont certainement moins dangereuses que les cigarettes fumées. Mais à condition de ne pas associer vapotage et cigarettes, car dans ce cas, les risques pour la santé vont très peu diminuer. Ce qui tue ce n'est pas le nombre de cigarettes fumées par jour mais plutôt le nombre d'années de tabagisme", prévient de son côté Yves Martinet, Professeur en tabacologie au CHU de Nancy. En tant que médecin, Yves Martinet préfère prôner la prudence et se refuse à "conseiller un traitement que n'a pas été évalué de manière scientifique". Dans les faits, en consultation, à un patient qui veut arrêter de fumer, il va conseiller des traitements dont "l'efficacité a été scientifiquement démontrée" comme les patchs associés à des gommes ou des inhalateurs. "Si quelqu'un arrive en me disant qu'il a complétement arrêté grâce à une cigarette électronique. Je lui réponds que c'est bien, mais que l'on va diminuer l'usage par palier puis voir pour arrêter complétement", détaille-t-il.




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