Algérie

Dangereuse escalade


Dangereuse escalade
Les Libyens vivent dans la peur. Celle d'être pris pour cible d'une bataille dont ils ignorent les tenants et les aboutissants, ne connaissant même plus les chefs de guerre qui occupent l'espace tant ils sont nombreux. Ils les savent capables de tout par contre. Ils en sont alors à épier jusqu'au moindre son, tentant d'en connaître aussi bien la nature que l'origine.Ils ont peut-être fini par savoir et avec certitude qui tire sur qui et avec quel type d'arme, ce qui n'ajoute rien à leur bonheur, eux qui croyaient pouvoir vivre en liberté après la chute du régime d'El Gueddafi. Quelque chose de nouveau vient de se produire, accentuant cette peur au demeurant partagée par certains pays que l'on dit en état d'alerte, jusqu'à déployer les moyens appropriés pour y faire face. Il s'agit d'avions entendus la nuit dernière survolant la capitale libyenne.Plus qu'un simple survol, selon une chaîne de télévision proche du général dissident Khalifa Haftar, il s'agit bien d'une évolution dans la crise libyenne, puisque «l'aviation militaire a bombardé différentes positions» près de Tripoli. Quant à savoir qui en a donné l'ordre et conduit cette expédition et piloté ces avions, à supposer que l'information soit elle-même fondée, il n'y a pas la moindre précision. Ce qui est désormais indispensable dans le contexte libyen, surtout que la Libye fait peur par les risques de débordement de sa crise, quand on sait que ses arsenaux ont été pillés, et que même des avions auraient été subtilisés.Par qui, comment et vers où ' Si des réponses peuvent être apportées, elles justifieraient alors toutes les craintes. Il est peut-être facile de parler aujourd'hui des arsenaux de l'ancien régime, tant cela relève de l'évidence ayant alimenté le marché de la contrebande à la suite de la défaite de son armée dans la bataille pour la bande d'Aouzou depuis les années 1980 déjà. Mais il est par contre difficile d'en décrire le contenu, et surtout de dire entre quelles mains ils se trouvent aujourd'hui. Des pistes en ce sens ont été données ces derniers jours, mais le constat dressé dimanche par l'ONU est bien inquiétant.Elle parle d'affrontements à l'arme lourde autour de l'aéroport de Tripoli, ce qui, à vrai dire, n'est pas nouveau, cette zone constituant apparemment un enjeu important, voire stratégique, mais encore une fois pour qui ' Sauf que la dégradation lente au départ s'est aggravée il y a exactement trois semaines opposant différentes milices, et amenant même le tout nouveau Parlement à appeler à une intervention étrangère, avant de tenter de s'en expliquer.Peut-être a-t-il été désavoué ou que ceux qui l'ont fait ont refusé de le comprendre, et pour cause, car il s'agit bien de restaurer l'Etat et son autorité. Et pour eux, perdre ou renoncer à celle qu'ils exercent depuis 2011, et éviter l'éclatement de leur pays. Une si longue attente pour la population libyenne et pour les pays voisins, contraints à la vigilance. Il faut pour cela repenser la transition, mais comment et avec qui '


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