Les accidents de la route ne semblent pas inquiéter les parents.
C'est devenu un fait banal dans la société que d'acheter à son fils une moto grosse cylindrée pour lui faire plaisir et l'autoriser à la conduire sur les routes et boulevards à grand flux dans la ville de Médéa, sans se soucier des conséquences, souvent dangereuses, qui peuvent être causées aux conducteurs et aux passants. Le marché de ces engins, dont le prix varie entre 90 000 et 220 000 DA, est florissant et les points de vente se sont multipliés ces derniers temps à travers plusieurs agglomérations de la wilaya du Titteri. Les adolescents forcent la main aux parents qui cèdent souvent sans évaluer le danger des routes qui guettent leur progéniture.
Le dernier exemple en date est l'accident qui s'est produit vendredi dernier, où un adolescent en moto a été renversé par un véhicule léger venant en sens inverse à hauteur du lieudit Haouch Messaoudi, non loin du village El Hamdania. C'est à l'approche de chaque saison estivale que ce genre de monture, qui est en vogue dans les milieux des jeunes et moins jeunes, prend de l'ampleur à un rythme préoccupant.
L'exhibition flatteuse des copains par des mouvements fantaisistes et folâtres sur ces grosses motos est fatale pour le conducteur par un accident aussi spectaculaire que sanglant. Dans cette aventure meurtrière, beaucoup de jeunes ont été ravis à la fleur de l'âge en jouant aux funambules, alors que d'autres finissent infirmes ou handicapés. Piétinant la loi et le code de la route, ces motards inconscients déboulent comme des fusées sur les routes, provoquant peur et panique parmi les passants. Ils ne respectent ni la priorité ni même le port du casque obligatoire.
Les automobilistes n'en sont pas moins épargnés, car ne savant comment réagir lorsque des motocyclistes surgissent de nulle part et se mettent à slalomer au milieu des véhicules en circulation, au mépris de leur vie et de la sécurité des usagers. Aujourd'hui, devant ce phénomène nuisible, doit-on se taire et baisser les bras en laissant faire, ou doit-on sévir encore plus contre les mauvais plaisantins en appliquant à leur encontre la loi dans toute sa rigueur, en responsabilisant les parents qui sont responsables des effets néfastes causés par leurs enfants à la société toute entière par des accidents, une pollution sonore et le tapage nocturne.
Les opérations sporadiques des services d'ordre, organisées à travers des barrages routiers pour contrôler ces engins, méritent d'être multipliées en vue de décourager ce mode de transport très dangereux.
Posté Le : 22/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkader Téta
Source : www.elwatan.com