Algérie

Dames de «ch'ur»



Dames de «ch'ur»
L'Italie, la Belgique et la France auront été les hôtes de marque de la troisième soirée du Festival international de musique symphonique qui se tient du 12 au 19 septembre au Théâtre national algérien, à Alger.La Belgique a démenti la blague conventionnelle. L'Italie a prouvé qu'elle avait non seulement une beauté exubérante, mais aussi un charme discret. Et la France a démystifié «la french touch» des Daft Punk. Et pour cause ! C'est un amour d'orchestre qui a défendu les couleurs de la France. Et à juste titre, avec sa consonance, on ne peut que l'aimer et l'affectionner. C'est l'Orchestre Lamoureux ! Une longue et belle histoire d'amour de la musique classique.Créé au XIXe siècle, cet ensemble a prouvé au fil des années qu'il était possible de mêler excellence et audace. A l'origine de ce projet, Charles Lamoureux (1834-1899) violoniste et chef d'orchestre, dont l'idée directrice était de démocratiser la musique classique en la diffusant au plus grand nombre de mélomanes. C'est donc pour attirer toute la famille que les concerts de l'Orchestre Lamoureux se déroulent encore le dimanche en fin d'après-midi. Aussi, la formation Lamoureux est venue réduite pour des contingences de logistique - l'orchestre compte 98 musiciens - déclamer et déclarer sa flamme qu'elle entretient avec l'acte symphonique.L'Orchestre Lamoureux a acquis le respect du public, et ce, en sortant les violons? d'Ingres. Un jeu sémillant de cette légion d'archets exécutant Bastien et Bastienne, 3e concerto pour violon et la symphonie n°25 de Wolfgang Amadeus Mozart. Et puis, la maestria du chef d'orchestre Vincent Montiel. Ici, il n'y a guère de «french bashing» (lynchage médiatique anti-français», il n'y a que des amoureux de la musique universelle.Amélia et Julie sortent leurs griffesL'Italie a appliqué à la lettre l'aphorisme «qui va piano va sano» (aller doucement mais sûrement). Deux Transalpines jouant du piano-assises mais pas debout comme Elton John - à quatre mains. Vingt doigts obéissant à l'?il? design de l'assistance et exhibant une dextérité et une agilité tactile sur du Puccini. Alors, Forza Italia ! Amelia Jardon, mezzo soprano et Julie Mossay, soprano, ont fait fort. Elégantes, gracieuses, complices et taquines, elles ont séduit le public.Elles ont prouvé que leur pays n'était pas forcément «plat» et rébarbatif. Ce n'est pas une blague ! Un duo d'enfer ! Amélia et Julie ont conté et raconté «fleurette» sur Carmen (Habanera) de George Bizet : «L'amour est enfant de bohème/Il n'a jamais jamais connu de loi/Si tu ne m'aimes pas je t'aime/Et si je t'aime prends garde à toi?». Deux Carmen anachroniques, enfin des temps modernes espérant un message de leur prince charmant sur leurs smartphones. Sourires parmi l'auditoire.Mais Amélia et Julie seront adoptées définitivement par le public. En guise de «bonus track», un cadeau quoi ! Elles sortiront leurs griffes avec l'interprétation du fameux Duo de chats de Gioachino Rossini, le Duetto buffo di due gatti. D'où l'hilarant et aguichant «Meow» délicatement féminin. Des miaulements lyriques ayant décoincé les zygomatiques des spectateurs. Deux femmes belges à Alger qui ont un




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)