Algérie

Damas signe le protocole de l'envoi d'observateurs arabes en Syrie pour résoudre la crise



Damas signe le protocole de l'envoi d'observateurs arabes en Syrie pour résoudre la crise
ALGER - Le gouvernement syrien a signé lundi au Caire le protocole de la Ligue arabe autorisant l'envoi d'observateurs arabes en Syrie pour suivre de près la situation y prévalant et en vue de trouver une solution pacifique à la crise que traverse le pays depuis mars dernier.
Après plusieurs semaines de tractations, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Al-Maqdad a signé ce protocole relatif à l'envoi d'observateurs en Syrie prévu par le plan de la Ligue arabe destiné à résoudre la crise syrienne.
Le document a également été paraphé par le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe Ahmed Ben Helli.
La signature de ce protocole, qui autorise la venue d'observateurs arabes en Syrie, constitue "le début d'une coopération" entre le gouvernement syrien et la Ligue arabe, a affirmé le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem.
"Elle constitue le début d'une coopération entre nous et la Ligue arabe. Nous accueillerons avec satisfaction la délégation des observateurs qui représentent les pays arabes", a déclaré le chef de la diplomatie syrienne lors d'une conférence de presse.
Cette signature explique aussi "la détermination de la Syrie à préserver les relations arabes et sa volonté de résoudre la crise par le biais de la Ligue arabe et pour éviter son internationalisation et éventuellement toute intervention militaire étrangère dans le pays", selon Damas.
Depuis des semaines, la Ligue arabe a proposé au gouvernement syrien un plan de sortie de crise prévoyant notamment l'envoi d'observateurs arabes en Syrie, et la protection des civils.
Ce plan prévoit aussi la libération des détenus arrêtés depuis le début de la contestation populaire en Syrie, et le départ des forces armées des villes et l'ouverture du pays à la presse étrangère.
L'initiative de la Ligue arabe a fait l'objet de plusieurs ultimatums de l'organisation panarabe, qui a adopté le 27 novembre des mesures à l'encontre de Damas pour son refus de la signer, dont certaines sanctions économiques sont entrées en vigueur.
Précédées de plusieurs rounds de discussions, une nouvelle réunion sur la crise syrienne est prévue mercredi au Caire, a rapporté lundi la presse égyptienne.
Les recommandations du comité ministériel arabe et l'évaluation de la réponse de Damas au plan arabe portant envoi d'observateurs en Syrie seront au menu des travaux de la réunion.
Le comité ministériel arabe, chargé de suivre et de traiter la crise syrienne, s'est réuni samedi à Doha au Qatar. Mercredi, le comité devrait également discuter des derniers développements survenus en Syrie à la lumière d'une autre initiative irakienne visant à trouver une issue à la crise.
Falah Al-Fayyad, conseiller irakien pour la sécurité nationale a indiqué dimanche que cette initiative irakienne "sera mise en 'uvre pour tenter de faire cesser les violences dans ce pays en menant des discussions avec la Ligue arabe et les parties syriennes".
"Nous avons eu dimanche des discussions très positives avec le secrétaire général de Ligue arabe, qui a soutenu notre initiative complémentaire à celle de la Ligue arabe pour trouver une solution entre syriens", a affirmé M. Falah.
"Nous avons expliqué la position irakienne visant à trouver des solutions pacifiques qui respectent la volonté du peuple syrien, dans le cadre d'un changement démocratique loin des ingérences étrangères et des conflits confessionnels", a-t-il précisé.
La Syrie est confrontée depuis la mi-mars à la crise née d'un mouvement de contestation sans précédent réclamant le départ du président Bachar Al-Assad. Des violences ont émaillé les manifestations faisant plus de 3.500 morts, selon un bilan de l'ONU.
Dimanche, de nouvelles violences ont fait onze morts, dont six militaires, tués lors d'affrontements avec des "déserteurs" dans le centre et le nord-ouest de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Cinq personnes ont été tuées par balles dans les localités de Kfar Nabl, Saraqueb et Jabal al Zaouia, dans la province d'Idleb (nord-ouest), où les affrontements armés se poursuivaient pour la deuxième journée consécutive dans plusieurs villes et villages de cette région proche de la frontière turque.
Au moins six soldats, dont un officier, on été tués, et trois engins blindés détruits, a affirmé l'OSDH, ajoutant que les "déserteurs" avaient réussi à arrêter deux officiers.
A Qousseir, dans la région de Homs (centre), des maisons ont été partiellement détruites par l'artillerie lourde à Qousseir, toujours selon la même source.
L'appel à la grève générale lancé il y a une semaine par l'opposition était toujours suivi.
Dans cette même province, "les forces armées ont commencé à lever les barrages placés par les habitants dans le cadre de la grève" à Tafas, s'aidant de grues pour ouvrir les routes menant à plusieurs villages.


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