Algérie

Damas s'inquiète de l'échec du plan Annan



Damas s'inquiète de l'échec du plan Annan
L'engrenage de la violence enlise la Syrie dans la crise
Samedi, 22 personnes ont été tuées dans des violences similaires, malgré les appels incessants des observateurs internationaux à la fin des hostilités dans ce pays.
Les violences persistaient hier en Syrie faisant une dizaine de morts après la série d'attentats meurtriers à Damas, attribués à «des terroristes» par les autorités syriennes qui s'inquiètent de l'échec du plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan. Cinq personnes, dont une femme, ont été tuées et 18 autres blessées dans le village de Tamanaat Al-Ghab à Hama (centre) où des bombardements «à la roquette» se poursuivaient dans une autre localité malgré le renforcement de la mission d'observateurs mandatés par le Conseil de sécurité de l'ONU pour superviser le cessez-le-feu en vigueur depuis le 12 avril, mais constamment violé de part et d'autre, notamment par «les groupes armés», selon Damas. Un civil a aussi été tué à un barrage à Dmeir, à 40 kilomètres de Damas, tandis qu'un autre a été abattu par un «tireur embusqué» à Douma, à 13 kilomètres de la capitale. Un homme armé a été en outre abattu lors de combats nocturnes avec l'armée toujours à Douma, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh basé à Londres). Des affrontements ont également éclaté dans plusieurs localités de la province de Damas, tandis qu'à Deir Ezzor (est), un officier «déserteur» a péri à l'aube dans une embuscade des forces régulières, selon la même source. Samedi, 22 personnes ont été tuées dans des violences similaires, malgré les appels incessants des observateurs internationaux à la fin des hostilités dans ce pays. Actuellement au nombre de 145, ces observateurs mandatés par l'ONU ont été déployés en Syrie dans le cadre du plan de Annan, mis en péril par la recrudescence des violences, notamment après les attentats à l'explosif qui ont secoué jeudi dernier un quartier de la capitale Damas faisant plus de 55 morts. Un des attentats visait un convoi d'observateurs. Le gouvernement syrien a dans un message envoyé au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et au Conseil de sécurité, affirmé que la Syrie «est visée par un complot terroriste» financé par des parties étrangères. Le ministre syrien de l'Information Adnane Mahmoud avait dans ce sens affirmé que «ces attentats à l'explosif, qui visent le peuple et l'Etat syriens, constituent des violations flagrantes du plan de M.Annan et des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU». Il a appelé l'émissaire international pour la Syrie à procéder à «des mesures palpables pour arrêter les actes des groupes terroristes soutenus et financés par certains pays pour détruire la Syrie et mettre en échec le plan de paix de l'ONU». Le plan de paix de M.Annan est axé sur six points essentiels, appelant notamment à l'arrêt des violences, au retrait de l'armée des agglomérations et à la libérations des détenus. Alors que le pays sombre dans la crise, les autorités syriennes et l'opposition ne cessent de s'accuser mutuellement d'être à l'origine de l'effusion du sang ce qui, selon les observateurs, renforce les craintes d'une guerre civile dans le pays.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait appelé jeudi toutes les parties en conflit en Syrie à prendre «leurs distances vis-à-vis du terrorisme» tout en les rappelant à «respecter en urgence» la trêve décrétée le 12 avril dernier. «La résolution 2043 du Conseil de sécurité et le plan en six points (du médiateur Kofi Annan) qui les engagent à résoudre la crise pacifiquement doit être respecter par toutes les parties», avait-t-il insisté, affirmant que l'ONU «s'engage à continuer de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour réaliser ces objectifs». Tout ce climat de violence a été provoqué par des contestations populaires déclenchées la mi-mars 2011. Des violences ont depuis émaillé le mouvement faisant des milliers de morts et de blessés. Cette situation d'instabilité a poussé des milliers de Syriens à quitter leurs villes et villages pour se réfugier dans des pays voisins, dont la Turquie et le Liban.




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