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Damas pose ses conditions Conférence internationale sur la Syrie


Damas pose ses conditions Conférence internationale sur la Syrie
La Syrie est prête à participer à la seconde conférence de Genève prévue le mois de juin, à laquelle ont appelé, le 7 mai dernier, les ministres russe et américain des Affaires étrangères. Mais pas à n'importe quel prix. Si Damas a bel et bien désigné les représentants personnels du président Bachar Al Assad, selon le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, citant son homologue russe, Serguei Lavrov, pour négocier avec l'opposition, elle n'entend pas céder devant le « diktat » des Etats-Unis dont le secrétaire d'Etat a exhorté les responsables syriens à participer à la réunion. Et le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Al Moqdad, de réaffirmer, hier, la position de son pays, renvoyant la balle aux parrains de l'opposition, notamment l'Arabie Saoudite, la Turquie et le Qatar qui « soutiennent le terrorisme ». M. Al Moqdad relayait son collègue de l'Information, Omrane Al Zohbi, qui a exclu, la veille, toute discussion sur le sort du président Bachar Al Assad -comme le souhaite la partie adverse - estimant que cette question était du ressort « du peuple syrien et des urnes » en référence à la présidentielle de 2014. Principal allié de la Syrie, la Russie tient à la réussite de cette rencontre. M. Lavrov a appelé l'opposition syrienne à soutenir les efforts de Moscou et de Washington. « Il est important que les participants à la réunion expriment un soutien clair à l'initiative russo-américaine destinée à mettre en 'uvre le communiqué de Genève », a-t-il souligné. Plongée dans sa crise interne, la Coalition de l'opposition n'a pas encore réagi. Le Conseil national syrien, qui constitue le gros de ses troupes, se réunira le 23 mai à Istanbul pour trancher. Mais il tient, avant toute décision, à consulter ses soutiens étrangers. Notamment le groupe des Amis de la Syrie, dont une réunion est prévue au courant de la semaine en Jordanie, en présence des chefs de la diplomatie des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Turquie, du Qatar, d'Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis, d'Egypte, de Jordanie, d'Allemagne et d'Italie. Le pari n'est pas gagné pour autant. Lundi, les ministres des Affaires étrangères d'Arabie Saoudite, du Qatar, d'Egypte, des Emirats arabes unis, de Jordanie et de Turquie ont réaffirmé à Abou Dhabi que M. Assad n'avait pas sa place dans la future Syrie. Dans la foulée, le SG de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, fait savoir que l'opposition syrienne ne siège toujours pas au sein de l'organisation panarabe, malgré la décision du sommet de Doha de lui accorder le siège de Damas.
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