Algérie

Damas porte plainte contre le gouvernement turc (presse) Syrie-Turquie



La Chambre syrienne d'industrie a porté plainte contre le gouvernement turc de Recep Tayyip Erdogan, l'accusant d'avoir "parrainé le terrorisme" et "pillé des usines" en Syrie, ont annoncé lundi les journaux syriens.
La plainte a été déposée devant la justice d'un pays européen qui n'a pas été précisé, et sera défendue par des avocats de plusieurs nationalités, selon le quotidien al-Watan, proche du régime syrien.
"C'est un procès pour faire valoir nos droits, indépendamment des opinions politiques", a affirmé le président de la Chambre d'industrie, Farès Chehabi, cité par le journal.
"Nous avons tous les documents nécessaires (...) prouvant l'implication évidente d'Erdogan dans le parrainage d'actes de banditisme et de terrorisme", a assuré M. Chehabi, soulignant que les divers unions et syndicats syriens s'étaient associés à la plainte.
La Chambre d'industrie reproche à M. Erdogan d'avoir contribué à "transférer les usines (de la province d'Alep, dans le nord de la Syrie) en Turquie" et d'avoir "soutenu les gangs armés qui commettent des crimes contre l'économie nationale".
En janvier, la Syrie avait déjà accusé son voisin turc de piller ses usines de la région d'Alep, appelant l'ONU à agir pour mettre fin à ce qu'elle avait qualifié d'"acte illégal d'agression qui s'apparente à de la piraterie".
"Environ un millier d'usines implantées dans la ville d'Alep ont été écumées et leurs biens transférés en Turquie avec l'aide du gouvernement" d'Ankara, avait alors écrit le ministère syrien des Affaires Etrangères dans un courrier adressé au Conseil de sécurité et au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
La plainte vise à "dévoiler les pratiques turques, ce qui entraînera des pertes considérables pour le gouvernement turc (...) et à contraindre ce gouvernement à modifier sa politique à l'égard de la Syrie (...), à restituer les biens volés et à s'acquitter de compensations", a poursuivi M. Chehabi.
Auparavant alliée du président syrien Bachar al-Assad, la Turquie a rompu avec lui, soutient la rébellion contre le régime de Damas et héberge officiellement près de 200.000 réfugiés qui ont fui les combats en Syrie.


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