Malgré sa proximité du chef-lieu de wilaya, la région d'Ouaguenoun vit en marge du développement. Les habitants de cette daïra de 50 000 habitants, ne cessent de subir des conditions lamentables qui rendent leur quotidien de plus en plus intenable.
« Nous n'avons même pas le minimum », affirment les représentants des comités des villages. Le problème le plus crucial auquel fait face la population est l'alimentation en eau potable. « En dépit des ressources mobilisées, notre région souffre de pénuries récurrentes même en hiver ». Afin de mettre fin au calvaire de la population, les comités de villages préconisent la réparation des fuites, la dotation des différentes stations en moyens humains et matériels pour le bon fonctionnement de celles-ci, le remplacement des réseaux vétustes et enfin le raccordement de la région au barrage de Taksebt. L'autre priorité formulée par les villageois dans une requête adressée au wali de Tizi Ouzou consiste en l'inscription d'un hôpital. « Nous sommes contraints de parcourir toujours un long trajet surtout lorsqu'il s'agit d'un malade qui nécessite une prise en charge d'urgence, l'hospitalisation d'un malade ou pour des formalités lors d'un décès. L'inscription d'un hôpital pour une daïra de plus de 50 000 habitants est primordiale ». La population exige également le raccordement de tous les villages au réseau du gaz naturel.La dégradation de la situation sécuritaire dans la région constitue aussi un sujet de préoccupation pour les membres des comités de village. « Nul cadre de vie décent ne peut être garanti sans le déploiement d'un dispositif suffisant et efficace. L'on assiste à l'apparition d'une délinquance et de maux sociaux qui menacent la quiétude, la sécurité des personnes, des biens et mettent un frein au développement économique et social. Aussi, une unité de la Protection civile pour les interventions d'urgence est plus que nécessaire, ceci pour les cas d'incendies, les inondations et les évacuations d'urgence », soutient-on. Dans le même sillage, ils dénoncent la prolifération de bars clandestins « tout au long des axes routiers, dans les espaces boisés et même à l'intérieur de certains villages », et exigent l'application de la réglementation relative à l'expansion de ce phénomène. Sur un autre chapitre, les rédacteurs de la requête interpellent les autorités sur les dangers qui guettent l'oued Sébaou du fait de la pollution et de l'extraction effrénée de sable. « L'oued Sébaou est devenu une décharge d'ordures et de produits toxiques polluants. Il est impératif d'arrêter ce massacre ».Les autres doléances soulevées par les membres des comités de villages ont trait à l'état des routes, le ramassage des ordures ménagères et le raccordement des particuliers au réseau de téléphonie fixe. Concernant le premier point, ils demandent la réfection de la chaussée au niveau du pont de Bougie, la réglementation de l'installation des ralentisseurs le long de l'axe Ouaguenoun-Tizi Ouzou (CW) et la réalisation de deux axes routiers pour le désenclavement de la région.
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Posté Le : 03/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ahcène Tahraoui
Source : www.elwatan.com