Algérie

Daïra de Makouda



Appel des élus à la vigilance Après l?acte de vol et d?agression commis par des individus armés contre un citoyen de Takhamt n?ldjir (Boudjima), il y a quelques jours (voir El Watan du 4 août 2007), les élus locaux ont lancé un appel à tous les citoyens pour être vigilants et faire face à l?insécurité. Dans cet appel signé par le premier vice-président de l?APC, M. Boukherroub, dont une copie est transmise à notre rédaction, les élus locaux demandent aux citoyens ainsi qu?à toutes les associations de la région à être solidaires « pour faire barrage à tous les réseaux de banditisme qui menacent la localité depuis quelques années ». Il faut souligner également que les élus ont lancé à maintes reprises des appels de détresse aux pouvoirs publics pour se pencher sur ce grave problème, demandant le renforcement des services de sécurité dans cette région « livrée à elle-même et en proie aux bandits ». De leur côté, plusieurs citoyens interrogés sur cette question n?arrivent pas à expliquer pourquoi leur région est privée des services de sécurité depuis plus de cinq ans. Les deux communes de Makouda et Boudjima constituent une daïra dépourvue d?un commissariat de police. A Makouda centre, malgré le départ de la gendarmerie, on y trouve trois corps de sécurité (détachement de la garde communale et des barrages mixtes de la gendarmerie et de l?ANP). Cependant, dans la localité de Boudjima, il n?y a aucun signe annonciateur de l?installation des services de sécurité, a déploré un groupe de citoyens. Devant cette conjoncture très difficile, les élus locaux, qui devraient se pencher surtout sur les projets de développement, sont contraints de s?occuper des affaires qui souvent les dépassent tant ils n?ont pas de prérogatives officielles pour les traiter et les régler. Devant l?ampleur de ce phénomène, la tâche de gérer les affaires de cette localité est devenue très difficile pour les élus. Ceux-ci ne sont pas « soutenus par les pouvoirs publics pour trouver une solution à ce sérieux problème », a constaté un responsable local. En attendant l?affectation des services de sécurité à Boudjima, la population maintient son espoir de voir la situation sécuritaire s?améliorer. Les promesses ne sont pas suivies d?effet et les citoyens souffrent des coups de boutoir des délinquants de manière quotidienne. Pendant ce temps, les élus continuent « à être solidaires avec les citoyens en essayant ensemble de faire face à ce phénomène étranger à nos traditions », déclare le premier vice-président. Les comités des villages sont interpellés par cette situation lancinante et commencent à s?inquiéter devant l?évolution du problème. Devant la défaillance des pouvoirs publics, les citoyens se demandent s?ils ne doivent pas s?organiser pour assurer eux-mêmes leur sécurité. Cette perspective est lourde de risques, avec les dangers qu?elle fait courir à la cohésion sociale. Les autorités sont vivement interpellées pour réagir avant le basculement dans l?anarchie la plus totale.


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