Algérie

Daïra d'Aïn El Turck: Un important site balnéaire... sans gare routière



Considérée comme l'un des plus importants sites balnéaires du pays, la daïra d'Aïn El Turck, avec près d'une vingtaine de plages autorisées à la baignade, ne dispose pas d'une gare routière digne de ce nom.Pourtant, les plages réparties sur les trois communes - Aïn El Turck, Bousfer et El Ançor - accueillent chaque été des milliers d'estivants venus des quatre coins du pays et de l'étranger. L'absence d'une gare routière est d'ailleurs à l'origine de l'anarchie qui caractérise le secteur du transport dans cette daïra, notamment durant la saison estivale. Le projet de réalisation d'une gare routière à Aïn El Turck, censé être lancé il y a plus de trois années, n'a toujours pas vu le jour. Une situation qui irrite à la fois les usagers et les commerçants de la place Vassas, transformée à l'occasion en station « sauvage », où les taxieurs et les clandestins imposent leur diktat.
Destiné à accueillir des milliers d'estivants et à désengorger la circulation routière dans la commune d'Aïn El Turck, le projet de la station urbaine de transport public devant être réalisée à la sortie du quartier Bensmir, communément appelé douar Naqousse, semble à priori avoir été renvoyé aux calendes grecques. Ce malheureux état de fait est directement à l'origine de la piteuse anarchie prévalant dans le secteur du transport de ladite commune, qui a dépassé tout entendement et ce, avec tous les désagréments causés à la circulation automobile et de multiples autres contraintes aux piétons.
Le regard, l'ouïe et l'odorat sont exécrablement agressés à hauteur de la place Vassas par une morbide ambiance orchestrée par des dizaines de différents véhicules de transport public autorisés et/ou clandestins. « Les trois walis d'Oran qui se sont succédé ces 10 dernières années, ont chacun promis lors de leur mandat respectif la réalisation d'une gare routière pour mettre un terme à cette anarchie qui va crescendo. Nous ne savons pas si les enfants de nos petits-enfants assisteront un beau matin à son inauguration. Nous en doutons fort d'ailleurs » ont ironisé des consommateurs attablés à une terrasse de café, en face de ladite place avant de s'esclaffer. Ce piteux état de fait, additionné au squat des trottoirs ceinturant cette esplanade par l'informel, contribue grandement à l'embourbement de cette sordide situation dans la mélasse. Notons que pas moins d'une demi-douzaine de stations de transport public, dont l'une est réservée uniquement pour les véhicules taxis, autorisés et/ou clandestins, sont répertoriées au niveau de cette place, point vers lequel convergent des centaines de véhicules par jour pour accéder au centre de la principale commune de la daïra d'Aïn El Turck qui fait peine à voir. Les autobus, les Karsans, les taxis autorisés ou illicites et autres véhicules de transport en commun clandestins, participent avec une gaîté stupide, frisant presque l'aliénation, à la triste confusion causée à la circulation routière et piétonnière.
Des dizaines d'usagers se retrouvent ballotés sans ménagement, dans cette pagaille, qui constitue l'essentiel de l'ambiance sur cette place et ses rues adjacentes. De fréquentes altercations éclatent assez souvent à ce sujet entre les usagers et les transporteurs.
A l'entrée de la rue de la Cave, lieu de stationnement pour les véhicules de transport public, assurant la navette entre la commune d'Aïn El Turck et celle de Bousfer ainsi que celle d'El Ançor, la situation est encore pire. Cette venelle étroite, loin de répondre aux normes requises pour une station, est souvent obstruée par les Karsans, dont certains conducteurs prennent souvent tout leur temps pour redémarrer, créant ainsi un véritable goulot et attisant l'ire des automobilistes qui s'y retrouvent bloqués. La même anarchie et les mêmes comportements condamnables des uns et des autres sont malheureusement constatés dans l'autre station de transport des bus desservant la ville d'Oran, située sur la route menant au stade de football Ahmed Zabana. La tombée du soir en ces lieux constitue le moment opportun pour un essaim de véhicules clandestins qui se manifeste de manière synchronisée autour de cette placette, pour prendre en charge les usagers qui font encore le pied de grue pour se rendre à Oran. « Ils nous sont finalement très utiles même s'ils exigent le double de la course. Nous n'avons pas le choix, sinon comment faire pour nous rendre à Oran » ont fait remarquer avec une pointe de dépit des usagers.
L'autre station urbaine, sise à hauteur de l'esplanade du 1er Novembre 1954, en face de l'ex-siège de la daïra, en plein c?ur du chef-lieu de cette daïra, est également logée à la même piètre enseigne.
Il importe de noter à ce sujet qu'une superficie d'un peu plus d'un hectare, longeant partiellement le CW 84, qui traverse le quartier Bensmir, communément appelé douar Naqousse, à la sortie nord-ouest de la municipalité d'Aïn El Turck, a été retenue pour la réalisation d'une gare routière, 10 ans auparavant et ce, dans le but de désengorger la circulation au niveau de la place Vassas notamment. (Information rapportée à l'époque par le Quotidien d'Oran).
Un apport de 15 milliards de centimes a été estimé pour financer la concrétisation de cet important projet, dont les travaux n'ont toujours pas été lancés. Encore un projet mort-né à Aïn El Turck, qui s'inscrit sur la liste des absurdes utopies.


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