Algérie

Daho Ould Kablia : «L'argent fait courir aussi les candidats à la députation»


Le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, veut-il mettre de «la discipline» au sein du Parlement ' C'est que suggère une loi en gestation visant la révision du régime indemnitaire des parlementaires.«Il est probable de procéder à la révision à la baisse, bien évidement, du régime indemnitaire des parlementaires pour des raison d'assiduité, de présence effective aux séances et sessions du Parlement», a déclaré le ministre de l'Intérieur, hier, en marge de l'installation de la Commission nationale de supervision des élections au Palais des nations, à Alger. Une étonnante proposition qui va sans doute provoquer le courroux des prétendants à la députation. Pour défendre son «idée saugrenue», le ministre de l'Intérieur estime que c'est «l'argent», entre autres, qui fait courir les candidats à la députation. Pas tout à fait faux.
«Il y a un grand enthousiasme des citoyens désirant se présenter sur les listes électorales. Trois raisons les y incitent : certains veulent servir le pays, d'autres recherchent la célébrité ou sont en quête d'argent.» Voilà qui donnerait raison aux électeurs, eux, moins enthousiastes à se rendre aux urnes le jour du vote.
Par ailleurs, en réponse à une question sur les rencontres entre l'ambassadeur américain et des représentants de la société civile algérienne à l'occasion de la venue de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le ministre de l'Intérieur dit «ne pas en être informé». Avant-hier, lors d'une conférence de presse, l'ambassadeur US a affirmé qu'il tenait au courant «les autorités algériennes de ses activités avec les membres de la société civiles locale». «Est-ce que la question d'ingérence est posée dans cas de figure '»
A cette question, le ministre s'est contenté de répondre : «C'est possible, mais?» Pour rappel, au temps de Zerhouni, une polémique avait éclaté entre le ministre de l'Intérieur et un certain nombre de partis politiques et autres ONG au sujet des rencontres qu'ils tenaient avec l'ambassadeur américain à Alger. L'opposition y voyait «une atteinte aux libertés» et que M. Zerhouni «menait une campagne» contre elle.
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