Algérie

Daho Ould Kablia : « C'est de la surenchère »


Le président de l'Association nationale des anciens du Ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG), Daho Ould Kablia, prend le FLN à contre-pied dans le débat sur la repentance. Il a tout simplement qualifié la campagne menée par des députés du FLN pour la repentance et la criminalisation du colonialisme de « combat d'arrière-garde », lors de son intervention, hier, au Centre d'Echaâb des études stratégiques. Invité pour parler de l'histoire du MALG, M. Ould Kablia, par ailleurs ministre délégué chargé des Collectivités locales, a déclaré, en parlant de « la polémique algéro-parisienne » au sujet du colonialisme : « C'est un combat d'arrière-garde. Moi j'ai fait mon combat en son temps et nous l'avons gagné. » Abderrahmane Belayet, membre dirigeant du FLN, qui était dans la salle, n'a pas soufflé mot. Partage-t-il cette position ' Il est vrai que la question ne fait pas consensus au sein de l'ex-parti unique. M. Ould Kablia n'en reste pas là. Parlant toujours du débat sur la colonisation et sa criminalisation, qui fait des vagues à Alger comme à Paris, le ministre a fait savoir qu'il s'agit bien « d'une surenchère et que c'est destiné à la consommation interne ». Tout en précisant qu'il n'est pas forcément contre la repentance, l'orateur a affirmé qu'il ne sera pas de ce combat. « C'est un cheval que je n'enfourcherai jamais ». La messe est dite. Cette sortie est plus ou moins inattendue de la part d'un ancien du MALG.Une position qui ne serait pas sans relancer la polémique du chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, qui a déclaré, le 9 février passé, que « l'Exécutif algérien n'a aucunement pris position sur cette proposition, son inscription à l'ordre du jour n'est pas certaine car c'est le gouvernement algérien qui a la maîtrise exclusive ». Le bureau de l'APN, faut-il le rappeler, a renvoyé la proposition de loi à son auteur. Une manière de l'enterrer, ont estimé les commentateurs. M. Ould Kablia a minimisé les déclarations faites par le chef de la diplomatie française, avant-hier, au Journal du Dimanche (JDD), estimant que « la génération de l'indépendance algérienne est encore au pouvoir. Après elle, ce sera peut-être plus simple ». Le président de l'association des « Malgaches » a dit que « ce n'est pas nouveau, Mitterrand a dit la même chose ! ».
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