Dans la récente enquête publiée dans votre journal du jeudi 10 décembre consacrée à la corruption en Algérie, un article sur ce que vous présentez comme de « l'espionnage économique » me citait nommément. La tonalité générale de l'article laisse croire que j'aurais participé à une entreprise de corruption. L'opprobre est lancée et ma dignité jetée en pâture au simple motif que j'aurais reçu la promesse d'un appartement à Ben Aknoun. Une promesse même pas prouvée et voilà tout ! Le lecteur avisé aura compris de lui-même combien est malsaine l'insinuation de ceux qui vous ont confectionné le dossier. En parlant d'espionnage, on imagine les écoutes, les filatures et les rendez-vous interlopes auxquels je me serais livré. De cela, il n'y a évidemment rien.Je suis simplement coupable d'avoir entendu une promesse. Par cela, vous reconnaissez donc que je n'ai pas empoché le moindre centime. Dieu soit loué ! Mais pour ne pas vous décevoir, je vous confirme avoir été sollicité en raison de ma position de responsable en France à faire fluidifier des négociations entre partenaires algériens et français. Il m'est arrivé de répondre à ces sollicitations avec plus ou moins de succès en informant les responsables compétents. Et vous auriez eu la présente confirmation si vous aviez pris la peine de me contacter avant la rédaction de votre article. Il suffisait de taper mon nom sur Internet pour avoir mes coordonnées qui se trouvent, au demeurant, auprès de vos collègues du bureau de Paris. Le recoupement des informations est pourtant l'ABC du journalisme. Vous avez choisi de l'occulter par ignorance ou par volonté de nuire. Dans les deux cas, ce n'est pas pardonnable.Je ne réclame point de mansuétude parce que je me suis maintes fois mobilisé pour la défense de la liberté de la presse en Algérie. Cela aussi vos confrères et cons'urs basés à Paris vous le confirmeront. Attaché à cette liberté, je ne vous ferai de procès. Et dans mon HLM, je ne tremble pas en attendant l'annonce d'un quelconque scandale. El Watan du jeudi 10 décembre : « En 2009, Addou sert d'intermédiaire à la société française Razel pour l'obtention du projet de réalisation du barrage de Tablout, en utilisant sa relation avec Dahmane Abderrahmane, inspecteur général au ministère français de l'Education. Le marché, d'un montant de 160 millions d'euros, est finalement donné à Razel, laquelle verse une commission de 1% (du montant) à Addou, lequel à son tour s'est engagé à acheter un appartement à la cité Malki (Ben Aknoun) pour Dahmane Abderrahmane. »
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Posté Le : 03/08/2010
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com