Algérie

Daesh à l'ombre des pétards



Daesh à l'ombre des pétards
Les services des urgences sont très sollicités à chaque MawlidLes spécialistes mettent en garde contre l'occurrence d'un macabre scénario qui risque de restituer les actes commis à Paris.La danger est réel. Daesch peut sévir le jour même de la célébration de la fête du Mawlid Ennabaoui. Pour les experts de la sécurité, la prolifération exagérée des produits pyrotechnique peut constituer un motif d'une attaque terroriste sanglante à Alger ou dans les grandes villes du pays.Les hommes les plus rompus au maniement des armes affirment que le crépitement des balles d'un Kalachnikov est difficilement discernable de celui émis par une explosion de pétards. Difficile donc pour le commun des mortels de faire le distinguo entre le bruit d'une rafale d'armes de guerre et celui d'un vulgaire pétard savamment manipulé.Tout est finalement dit: Daesh est aux aguets et guette le moindre faux pas pour frapper. «La fête du Mawlid pourrait lui donner sur un plateau d'argent cette opportunité de faire mal», affirment par ailleurs les spécialistes de la sécurité qui mettent en garde contre cette prolifération dangereuse de pétards, tous calibres confondus. Ceux-ci ajoutent que les organisations terroristes, dont Daesh, ont toujours fait preuve d'une grande et effroyable imagination pour échafauder leurs sinistres forfaits. Rappelons que les terroristes ont toujours attaqué aux moments les plus névralgiques.Ainsi, c'est au deuxième jour de la fête de l'Aïd El Fitr dernier que des soldats ont été tués dans la wilaya d'Aïn Defla, victimes d'une attaque terroriste perpétrée au niveau de Djebel Ouled Antar, une localité montagneuse située entre les wilayas de Médéa et d'Aïn Defla. Les observateurs rappellent non sans inquiétude qu'après avoir ciblé Paris, Tunis et Bamako, la sinistre nébuleuse aurait l'Algérie dans le collimateur.En un mot, ces experts s'accordent à dire que l'Algérie est toute désignée pour constituer la prochaine cible de Daesh, du fait de sa position géostratégique qui pourrait servir les desseins de la nébuleuse criminelle qui est en quête maladive d'audience.Ces spécialistes mettent en garde contre l'occurrence d'un macabre scénario qui risque de restituer les actes commis à Paris. Plus grave encore, et le fait est bien établi dans les milieux du banditisme et de la délinquance, cette armada est utilisée comme moyen de communication non verbale et de diversion.Ainsi, il n'est pas rare d'entendre de fortes explosions à des heures tardives de la nuit. Les petits criminels recourent en fait à l'usage de ces pétards pour couvrir des casses de magasins ou de voitures. Le bruit masque alors l'éclat d'un vitrage ou le défoncement d'un rideau de garage ou de commerce...Les signaux émis par les feux d'artifices servent quant à eux à synchroniser les «actions».Finalement le lien entre la criminalité et le recours aux produits pyrotechniques est bien là.Ce phénomène persistant et qui réussit à traverser les années risque même d'annihiler les meilleures dispositions visant à juguler les risques qui y sont liés, particulièrement les blessures et les atteintes à l'intégrité physique, spécialement celle des enfants qui sont souvent les victimes désignées de dangereuses pratiques pyromanes Les éléments de la Police nationale ont toujours eu à sévir contre la délinquance et les incivilités, particulièrement en zones urbaines et autres espaces à forte affluence de piétons.Toutefois, force est de constater que le mal est plus pernicieux car difficile à contenir. Aussi, sont nombreux les observateurs à se demander comment des tonnes de produits pyrotechniques parviennent à passer entre les mailles du barrage douanier.Pourtant, la commercialisation des pétards est strictement interdite par la loi. Qu'à cela ne tienne, le marché est florissant et bien achalandé puisque le choix est très varié. Ces produits illicites ont des dénominations diaboliques et aux consonances qui donnent froid dans le dos. Citons celui de «Daesh» «El Bouk» «Chitana» «Mergaza» «Ben Laden» «Double bombe» «El basla» «Ezzarbout» «Ronaldo» «Zidane» et «La tueuse».No comment.Des tonnes de pétards continuent d'inonder le marché algérien. Les services de sécurité (gendarmes, policiers et douaniers) n'ont de cesse de mettre la main sur d'importantes quantités de pétards sur les frontières, comme cela se passe chaque année, et à chaque approche du Mawlid Ennabaoui.Alors que la fête religieuse approche, les saisies des produits pyrotechniques sont en hausse ces derniers jours.




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