Algérie

D'une pierre deux coups '



Que le roi Charles III d'Angleterre reporte sa visite d'Etat en France, qui était prévue en mars, en raison de la tension sociale provoquée par la réforme des retraites, sans qu'aucune nouvelle date ou échéance n'ait été retenue, cela passe dans la rubrique presque du non-événement.A peine quelques filets pour donner l'information et tout le monde médiatique se tourne vers d'autres fronts de l'actualité. Mais que la visite du président Tebboune à Paris, prévue au début du mois de mai, soit reportée à une date ultérieure, et c'est l'effervescence dans certaines rédactions. Pourtant, cela n'a rien d'anormal, aucune tension dans les relations entre les deux pays, qui ont pu ou su dépasser l'écueil lié à l'affaire de l'exfiltration de Amira Bouraoui, et les motifs qui ont conduit au report de la visite du roi Charles d'Angleterre sont les mêmes que ceux qui ont entraîné le report de la visite du président Tebboune en France ' Fait-on une avalanche de quelques flocons de neige qui fondent au toucher du sol ' Certains n'y ont pas été de mains molles, affirmant que la visite du président Tebboune en France a été annulée, et soutenant qu'il ne s'agit ni plus ni moins que d'une adversité.
Alors qu'il n'en est rien, bien sûr. La visite en question a été reportée à une date ultérieure en commun accord entre les deux parties, qui ne voulaient pas prendre le risque de gâcher ce rendez-vous auquel on veut donner le cachet « historique », d'autant qu'il coïncide avec un climat social encore marqué par les manifestations en France contre la réforme des retraites. Comment expliquer deux lectures diamétralement opposées de deux événements similaires ' Cela rappelle, forcément, les déclarations du président Macron à la veille d'une tournée en Afrique, début mars, qui disait, dans des moments où la tension prévalait dans les relations entre l'Algérie et la France, «Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ont intérêt à ce que l'on fait depuis des années maintenant avec l'Algérie n'aboutisse pas». Pas seulement, car il y a également cet acharnement d'une classe politique française contre le président Macron, qu'on cherche à affaiblir par tous les moyens au-delà du bien-fondé ou non de sa politique.
Ces « beaucoup de gens » se tortillent-ils toujours dans leur imagination pour créer un nouvel épisode de tension (le premier ayant connu un lamentable échec) et tenter de lui donner corps et vie afin de faire d'une pierre deux coups, porter préjudice au président Macron, qui s'est lancé sur la piste du raffermissement des relations avec l'Algérie, dessine-t-on le décor, et faire en sorte de semer le doute sur la visite du président Tebboune ' Dans la réalité, les relations entre les deux pays suivent un cours tranquille. Les contacts entre les responsables des deux pays, qui vont bon train, à l'image de la Commission mixte algéro-française Histoire et Mémoire, annoncée dans la Déclaration d'Alger signée le 27 août 2022 entre le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et son homologue français, M. Emmanuel Macron, qui a tenu, mercredi dernier, sa première réunion par visioconférence, prouvent, s'il en est besoin, que le climat social tendu en France isole l'Hexagone et son président avec.


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