Si le programme des réalisations était financé par l'économie de marché et non par la dépense publique, l'économie n'aurait pas trop à craindre des suites de la chute du prix du baril de pétrole. Pas trop. Nous ne sommes pas hélas dans cette situation. Dans les conditions où les cours du baril de pétrole restent en deçà du seuil de sauvegarde de nos importations, quelles devraient être les attitudes de nos importateurs et même de nos producteurs sachant que les équipements et même les matières premières sont également importés ' Jusque-là, le fait que tout soit importé n'inquiète pas trop les populations car le pétrole coule à flots. Nous ne sommes pas de ceux qui interrogent les candidats aux élections qui promettent de tout faire, des millions de logements, à créer des millions d'emplois. Cela nous importait peu de savoir quelles sont les sources de financement et à combien sont-elles évaluées. Sans doute que les programmes des candidats continueront à être étayés par des projets de chantiers grandioses, et sans doute que seront encore occultés les financements, c'est-à-dire l'identification des sources de financement. Sans doute qu'il devait être question d'un programme de mise des populations au travail, car sans la suffisance des recettes du pétrole , on axera les discours sur l'indispensable retour aux valeurs nationales, sur l'exaltation du sentiment national, la reprise de la confiance, la lutte contre l'évasion fiscale, la corruption et la marginalisation. Certainement, pour ce qui concerne les réalisations physiques, l'accent sera mis sur la nouvelle stratégie industrielle à mettre, sur les différentes perceptions des candidats pour différencier ces derniers. Alors, à défaut de dire comment faire pour créer les moyens financiers en mesure de répondre aux programmes, il y en aura qui se tourneront vers la lutte contre le gaspillage, vers la réduction du train de vie de l'Etat, vers la rationalisation de la gestion. Certainement que l'on retournera vers les anciens programmes contenus dans les discours depuis la décennie 70, à savoir développer des programmes de substitution aux importations, encore faudrait-il là identifier les sources de financement, car le discours selon lequel il faudrait compter sur les IDE, les privatisations ne passeront pas sauf au titre de la démagogie. Il y en aura qui convoqueront le slogan du " compter sur soi ", diront des observateurs. Peut-être qu'ainsi seront vraiment requises les analyses sur la question de savoir pourquoi exactement nous importons tout et à relancer la machine économique de nos pays fournisseurs, plaçant ainsi la sécurité nationale dans une situation de mise en péril, car lorsque nous dépendons de l'étranger pour le fonctionnement de nos entreprises et pour notre alimentation, la diplomatie extérieure ne pourrait que se soumettre à son corps défendant. Quels thèmes de campagne électorale pour les futurs candidats ' Les thèmes de sécurité nationale sont occultés, les modes d'emploi pour ne plus dépendre du pétrole sont occultés, ou plutôt ont été toujours occultés, le comment de la relance économique tombe dans les généralités.
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Posté Le : 13/01/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.lemaghrebdz.com