D'ici et d'ailleurs : Parfums et onguent chez la femme soudanaise

Les cosmétiques traditionnels ou bios dans le langage moderne n’ont pas de secrets pour les femmes soudanaises. Ces produits de beauté façon ancestrale sont adaptés aux soins et esthétique du corps afin de rehausser la beauté féminine. Comme dans toute société conservatrice jalouse de ses secrets et où la transmission orale est de rigueur, les recettes et leurs secrets sont transmis de mère en fille. Ainsi l’utilisation du «dukhan», soin de beauté particulier aux femmes soudanaises, est une pratique féminine millénaire. Le dukhan n’est autre qu’une mixture patiemment préparée avec des morceaux d’écorce d’acacia jetés dans une cavité creusée pour la circonstance. Cette fumigation d’une demie-heure permet à la jeune femme de nettoyer sa peau et de l’imprégner de fumée épaisse et de l’odeur dégagée par les copeaux calcinés. Une fois le corps préparé et dégagé de toute impureté, il est oint d’une sorte de crème de beauté, onctueuse réalisée de pâte de bois de santal, de musc et autres herbes odorantes. .Cette pommade fait partie de la trousse de toilette de ces dames qui lui confèrent une sorte de magie et de charme pour envoûter les maris. Autre cosmétique faisant partie de l’attirail séducteur des soudanises est le parfum appelé Khumra. Préparé des mois à l’avance et nécessitant l’aide de toutes les femmes de la parenté, il est composé de musc, bois de santal d’écailles de poisson et autres éléments entrant dans sa composition. Entouré de mystères, il est offert aux jeunes fiancées qui ne l’utiliseront qu’une fois mariées et établies.