D'ici et d'ailleurs : Les fillettes ont la cote dans le c'ur des papas

Comme on peut le constater les nouveaux magasins et commerces ouverts récemment sont tous ou presque baptisés de prénoms féminins. Les boutiques portent de jolis prénoms à la mode comme Nina, Maria, Louisa, Narimane, Nesrine, Anaïs, Tanina, Lina … Les petites filles ont la cote dans le cœur des papas et les temps ont changé où le prénom de la fille et de l’épouse n’étaient jamais prononcés au-delà du seuil de la maison familiale. Jadis, les hommes jaloux de leur harem disaient «Dar, familia, mes bourgeoises etc.» Autant de qualifiants qui laissaient dans l’ombre les dames de la maison. Nadia raconte comment son père ne prononçait jamais les prénoms de ses filles en dehors de son foyer. «Et gare à celui qui oserait demander après celles-ci en faisant la bourde d’énoncer les petits noms de ses demoiselles, à tel point que pour beaucoup d’entre ses amis il n’avait que des garçons». Pour lui le prénom de ses filles est sacré et le dévoiler était presque un sacrilège. Cet esprit de possessivité se retrouvait auprès de toute la gent masculine et dans toutes les couches de la société et se retrouve encore à l’intérieur du pays. Il est vrai qu’auprès des jeunes couples, le choix du sexe de l’enfant ne se pose plus comme anciennement. Et la naissance d’une fille n’est plus grâce à Dieu …une malédiction … À quelques exceptions près. Ainsi, cette mère de famille à qui les examens échographiques avaient annoncé la venue d’un enfant mâle après la naissance de quatre filles. Le jour de l’accouchement l’époux attend en même temps que sa femme l’heureux évènement. Quand la sage femme lui annonce l’arrivée d’une fille il est pris d’un accès d’hystérie en bouleversant par ses vociférations toute la maternité. «Je veux un garçon ! Donnez-moi mon fils ! Vous avez changé le bébé en m’octroyant une fille !». Il a même menacé d’abandonner la cinquième fillette …sans avoir eu pitié des larmes de la maman.