D'ici et d'ailleurs : La femme africaine et les poupées de fécondation

L'Africaine  a été de tous temps vénérée par la société à  tel point que cette considération quasi religieuse l'a fait entrer dans la légende et les mythes. Une situation qui perdure jusqu'à nos jours. Mère, épouse, prêtresse, féticheuse, gardienne du foyer et des traditions, elle incarne  une société matriarcale. C'est elle qui donne la vie, qui  nourrit, enseigne, transmet le savoir et les connaissances cachées. C'est pour cela que  les filles sont vénérées en Afrique  et attendues étant les futures guides et gardiennes de la transmission  ancestrale.   Les reines mères sont plus vénérées que leur fils de par le pouvoir  légué par les ancêtres défunts. Au-delà de la mort elles sont présentes par les statues qui leur sont dédiées et qui les représentent et elles restent vénérées dans l'autel  des ancêtres. Ainsi elles peuvent se venger de leur abandon en provoquant chez leur conjoint terrestre et dans leur entourage des troubles psychologiques et autres  malédictions. L'offrande  sera une  sculpture  à  son effigie à  qui il prodiguera soins, sacrifices et offrandes. Devenue déesse régnant de l'au-delà, ces mères nourricières, déesses de la maternité sont doublement respectées quand elles ont porté des jumeaux. La  fécondité étant un signe, une bénédiction des Dieux; aussi  les "poupées dites de fécondité" sont des statuettes prisées et porte-bonheur dans les foyers.