Algérie

D'ici et d'ailleurs : Baraka et sacrifice



D'ici et d'ailleurs : Baraka et sacrifice
Dans le bureau de poste  de la rue Meissonnier, les guichets de retraits sont envahis dès le matin par les citoyens qui viennent retirer de l’argent. Sans que les responsables l’aient imposée, il y a une chaîne pour les femmes et une autre destinée aux messieurs. La non mixité s’impose sans qu’on le veuille. Fort heureusement que les guichetiers accomplissent leur travail avec dextérité et la file d’attente ne s’éternise pas. Mais là n’est pas le sujet. Le  thème est la pension des veuves de chahid.Trois dames, des grands-mères sans aucun doute, papotent en attendant d’encaisser leur dû, et la conversation est orientée sur les veuves de chahid et l’allocation qui leur est allouée.  «Pension  exorbitante », selon l’une d’elles qui, par ces mots, justifie sa maigre pension. La deuxième, quelque peu aigrie par  le pouvoir d’achat qui n’en finit pas de rogner les petites bourses, fait un bruit avec sa bouche en signe de désapprobation, et commente : «Quand même, ces veuves de chahid, 10 millions de centimes par mois !». Elle est vite reprise par sa copine du moment : «Non ! Par trimestre». Et celle-ci de reprendre : «Tout de même c’est beaucoup, même trimestriellement ! A côté de mes 10 000 dinars par mois, «Ma fihoumche el baraka. D’ailleurs, de ce pas, je passe au marché pour les entamer».  « Que sont, dira un homme dans la force de l’âge, les cent mille dinars  pour ces femmes qui ont forgé la base arrière du maquis et des moudjahidine et qui pour la plupart ont sacrifié leur jeunesse '».


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