Algérie

D'énormes opportunités et des projets structurants à concrétiser Hollande et Sellal scellent un partenariat économique stratégique



D'énormes opportunités et des projets structurants à concrétiser                                    Hollande et Sellal scellent un partenariat économique stratégique
« Ce forum est une aubaine importante pour multiplier les échanges économiques et commerciaux entre la France et l'Algérie en diversifiant les relations bilatérales. Il s'agit d'un travail d'approfondissement pour les entreprises françaises pour investir en Algérie et vice-versa. C'est également un travail de conviction pour emmener d'autres entreprises et, convaincre, aussi les pouvoirs publics pour que tout soit fait afin que les réclamations prononcées puissent se traduire par des actes », a notamment déclaré, jeudi à l'hôtel Sheraton, le président français François Hollande, lors de la rencontre avec les responsables économiques et la délégation qui l'accompagnent à l'occasion de sa visite d'Etat en Algérie.
« Ce forum est une aubaine importante pour multiplier les échanges économiques et commerciaux entre la France et l'Algérie en diversifiant les relations bilatérales. Il s'agit d'un travail d'approfondissement pour les entreprises françaises pour investir en Algérie et vice-versa. C'est également un travail de conviction pour emmener d'autres entreprises et, convaincre, aussi les pouvoirs publics pour que tout soit fait afin que les réclamations prononcées puissent se traduire par des actes », a notamment déclaré, jeudi à l'hôtel Sheraton, le président français François Hollande, lors de la rencontre avec les responsables économiques et la délégation qui l'accompagnent à l'occasion de sa visite d'Etat en Algérie.
Hollande est déterminé à cimenter une coopération multiforme entre les deux pays, en ce sens qu'il veut ériger la France en un partenaire durable pour accompagner le développement de l'économie algérienne.
Ainsi, il a précisé que « l'Algérie a une économie solide avec une croissance forte et un rythme de création d'emplois. Il y a 200 milliards dollars de réserves de change et une dette extérieure résiduelle, pour ne pas dire nulle. Notre ambition consiste à développer un grand programme d'infrastructures et de développement économique ».
Aussi, il n'a pas manqué de rappeler que l'Algérie a consacré 280 milliards dollars pour le plan quinquennal 2010-2014. « Nous devons orienter le modèle de croissance indépendamment des hydrocarbures », a t-il dit.
Le président français a évoqué l'aisance financière de l'Algérie en expliquant que « la France construit le présent et le futur des relations avec l'Algérie sur la base d'une histoire commune en assumant nos responsabilités internationales. L'Algérie va bientôt octroyer 5 milliards dollars au FMI. C'est un retournement de l'histoire après avoir été soumise à des plans d'ajustement ».
Il a rappelé également que « l'Algérie est un acteur majeur de la France avec une croissance de 10 % des échanges commerciaux. La France est le premier fournisseur de l'Algérie et possède 15 % de parts de marchés en Algérie avec une présence de 500 entreprises employant plus de 40 000 travailleurs. Aussi, les grandes entreprises et les PME françaises travaillent pour accompagner les entreprises algériennes afin de créer des activités. Nos entreprises se trouvent, notamment, dans les services financiers, l'agroalimentaire, les transports, et nous envisageons d'élargir notre gamme ».
Il a notamment cité l'implication des entreprises françaises dans la construction du métro d'Alger, dans les travaux d'assainissement de l'eau, mais a-t-il dit, « les entreprises algériennes peuvent également participer à notre propre tâche de croissance et de développement ».
Hollande veut accélérer la cadence dans la conduite de la politique de partenariat en préconisant de bons rapports entre les chefs d'entreprises et la politique économique, tant il souhaite « une plus grande rapidité des autorités algériennes en décidant plus vite pour investir avec une plus grande sérénité ».
« Le temps c'est de l'argent, mais également, l'argent c'est de la croissance. Il faut tout faire pour faciliter les procédures. Aussi, il est capital de faciliter l'adhésion de l'Algérie à l'OMC tout en facilitant les échanges. Notre démarche consiste à engager une relation économique privilégié avec l'Algérie et voir comment produire davantage en Algérie et en France », a-t-il souligné.
Projets pour les
populations française
et algérienne
Le président a relaté les accords signés entre l'Algérie et la France durant sa visite en disant que c'est un nouvel âge, notamment, l'accord paraphé entre Renault et la SNVI consacrant un investissement important dans le secteur automobile. « Il s'agit d'une création et non d'une délocalisation. C'est une question de confiance », a t-il dit, ajoutant que « Lafarge contribue au développement de l'industrie cimentière en Algérie, alors qu'Alsthom construit et rassemble des tramways à Annaba et Sanofi s'investit dans les médicaments, sans oublier la RATP pour le métro d'Alger ».
Hollande prône le développement tous azimuts en indiquant que « les ville algériennes doivent bénéficier de ces techniques exceptionnelles.
Il estime qu'il faut prolonger ce forum dans les mois à venir, notamment pour ce qui est des secteurs de la santé, de l'agroalimentaire, de l'énergie et des transports.
Pour lui, la coopération doit être empreinte de confiance et portée par les gouvernements et les chefs d'entreprise. « Nous avons des projets à réaliser pour les populations française et algérienne, mais également des opportunités à fructifier. Nous prenons nos responsabilités », a-t-il dit.
Il a parlé de la compétitivité, de la performance et de la qualité qui sont nécessaires en économie tout en précisant que l'essentiel c'est de régler les problèmes pour avoir une économie forte, une sécurité et une confiance en l'avenir. «Ce sont des signes de distinction et de choix», a-t-il souligné.
Pour sa part, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis en exergue la nécessité di diversifier les échanges entre les deux pays en impliquant davantage les entreprises et les PME.
« Je suis convaincu que nous vivons un grand moment de l'histoire des rapports entre nos deux pays et je suis impressionné par la symbolique qui imprègne cette rencontre qui regroupe sous l''il vigilant de nos deux Présidents tant d'acteurs de la scène politique et économique de nos deux pays », a-t-il dit.
Ainsi, il a précisé que « de ce point de vue, cette rencontre consacrée à la coopération économique est historique. Elle a été préparée de part et d'autre, avec détermination, compétence et esprit d'ouverture. Des projets complexes à portée stratégique ont été négociés, certains ont abouti, d'autres seront conclus incessamment ».
Sellal a félicité Jean Pierre Raffarin « qui mérite une mention spéciale car il est parvenu grâce à son acharnement, sa ténacité et sa maîtrise des dossiers à déblayer un terrain difficile, fécond aujourd'hui », a t-il dit.
Il ajoute « qu'après avoir frôlé à la fin des années 80 la cessation de paiement et subi les dures conditionnalités du Fonds monétaire international qui ont conduit à la fermeture de centaines d'entreprises publiques et privées et le licenciement de centaines de milliers d'employés et un chômage de près de 35% , l'Algérie de 2012 présente désormais un nouveau visage ».
Dans son allocution, Sellal a indiqué que « depuis l'élection en 1999 du Président Abdelaziz Bouteflika, une politique vigoureuse de redressement politique, économique et social a été mise en 'uvre. Le rétablissement de la paix grâce à la politique de concorde civile et de réconciliation nationale permet aujourd'hui à notre pays d'envisager l'avenir avec optimisme et sérénité ».
Pour lui, « des résultats spectaculaires ont été enregistrés sur le plan économique et social ; l'Algérie est désormais un pays désendetté et qui, grâce à des réserves de change correctes, est devenu créancier du système financier international.De 35% en 1996, le taux de chômage aujourd'hui est à moins de 10%, un taux de croissance de 4% (5% en 2013), le niveau de vie a considérablement augmenté et nos concitoyens bénéficient d'un pouvoir d'achat jamais atteint durant les cinquante dernières années. De telles performances sont rares dans l'histoire économique contemporaine».
Cependant, a-t-il ajouté « les expériences douloureuses que nous avons vécues durant deux décennies nous conduisent à rester lucides et à éviter de céder au piège de l'autosatisfaction. Nous sommes conscients que la prospérité et l'aisance financière de notre pays sont des acquis fragiles et que pour les préserver et les consolider, nous devons relever des défis considérables ».
Des mesures salutaires
Des mesures salutaires ont été prises dans cet objectif. La mise en place, il y a près d'une dizaine d'années, d'un Fonds de régulation des recettes nous permet de résister à un éventuel fléchissement de nos recettes extérieures.Le niveau atteint par les réserves de change permet également de maintenir durant au moins quatre années le niveau d'importation nécessaire pour un fonctionnement normal de notre économie et un approvisionnement adéquat de notre marché.
Ces deux « sécurités » concernent le court et moyen terme, elles nous permettent aujourd'hui d'amorcer dans la sérénité une transition économique urgente et indispensable. Cette transition vise plusieurs objectifs différents. Il s'agit selon lui, de « promouvoir une diversification de notre économie de nature à atténuer progressivement sa trop forte dépendance des hydrocarbures qui constituent 97% de nos recettes en devises et 40% de la production intérieure brute. Lancer une dynamique de grande ampleur pour intensifier et multiplier les investissements producteurs de richesses et pourvoyeurs d'emplois stables et surtout durables. Mais également augmenter en quantité et en qualité l'offre locale de biens et services afin de répondre au besoin d'un modèle de consommation aujourd'hui alimenté en grande partie par les importations ». Il a également dit que « ce modèle de consommation boosté par la hausse des salaires et la dépense publique consacrée aux infrastructures, sera difficile à soutenir en cas de fléchissement des prix des hydrocarbures sur le marché international ».
Il ajoute par ailleurs, qu'il « rendra dans une phase ultérieure notre économie compétitive et apte à imposer ses produits sur les marchés concurrentiels étrangers, comme c'est déjà le cas pour certains produits agricoles et certains biens industriels ».
Sellal ajoute que « cette transition implique un plus grand rôle pour notre administration qui devra être renforcée en compétences humaines et en moyens matériels et technologiques. L'expertise extérieure dans le domaine du management nous paraît absolument nécessaire car la transition vers une économie de marché performante est par nature complexe et difficile. C'est là l'un des domaines où le partenariat avec la France est grandement souhaité ».
Concernant le rôle des entreprises, il a dit « qu'elles soient publiques, privées, nationales ou étrangères leur rôle est essentiel car, c'est sur des entreprises performantes que repose la responsabilité de cette transition et sa réussite ».
Par ailleurs, il a rappelé que « l'Algérie a les moyens financiers et humains de réussir cette transition, elle bénéficie d'un marché important, d'avantages comparatifs appréciables (coût de l'énergie, main d''uvre etc...) elle jouit également d'un niveau de sécurité appréciable des personnes et des biens, ainsi que d'une stabilité politique et sociale remarquable ».
Enorme potentiel
économique sous-utilisé
Sellal a indiqué que « l'Algérie dispose également d'un énorme potentiel économique sous-utilisé. Les plans de développement lancés durant cette dernière décennie ont, par ailleurs, doté le pays d'infrastructures comparables, voire supérieures à celles de certains pays membres de l'Union européenne : qu'il s'agisse des routes et autoroutes, des ports et aéroports, des disponibilités en eau et en énergie notamment électrique etc... ».
Le Premier ministre a souligné que « ces infrastructures permettent aujourd'hui d'envisager des investissements importants. Le partenariat avec la France est pour nous l'un des instruments d'accompagnement et de concrétisation de cette transition. A travers les sociétés mixtes, pour développer l'investissement, le partenariat, l'assistance technique, l'expertise etc... ».
Sellal encourage les investissements productifs en soulignant que « nous nous attachons à améliorer le climat des affaires en prenant les mesures nécessaires de nature à lever les obstacles qui entravent, retardent ou rendent complexe l'acte d'investissement. Nous veillerons également à inscrire dans la durée la stabilité juridique pour une meilleure sécurité des investissements ».
Aussi, il a signalé que « la prochaine adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce nous conduit à renforcer la mise aux normes universelles de notre législation économique et commerciale.La réalisation de ces objectifs stratégiques exige que la coopération entre nos deux pays s'inscrive dans la durée, qu'elle soit diversifiée et qu'elle s'implique dans tous les secteurs d'activités sans aucune exclusive ».
Il poursuit : « Nous bénéficions déjà d'expériences réussies de partenariat dans de nombreux domaines avec des entreprises françaises de grande dimension : ALSTHOM, RATP, Aéroports de Paris, GDF SUEZ, TOTAL, SANOFI ... D'autres partenariats viennent d'être conclus, notamment avec Renault, ou sont en voie de l'être ».
« La France souffre d'une crise de la demande tandis que l'Algérie souffre d'une offre insuffisante. Cette situation offre des opportunités nouvelles et doublement bénéfiques pour chacune de nos économies », a-t-il dit en préconisant une coopération accrue avec les entreprises françaises.
Hollande est déterminé à cimenter une coopération multiforme entre les deux pays, en ce sens qu'il veut ériger la France en un partenaire durable pour accompagner le développement de l'économie algérienne.
Ainsi, il a précisé que « l'Algérie a une économie solide avec une croissance forte et un rythme de création d'emplois. Il y a 200 milliards dollars de réserves de change et une dette extérieure résiduelle, pour ne pas dire nulle. Notre ambition consiste à développer un grand programme d'infrastructures et de développement économique ».
Aussi, il n'a pas manqué de rappeler que l'Algérie a consacré 280 milliards dollars pour le plan quinquennal 2010-2014. « Nous devons orienter le modèle de croissance indépendamment des hydrocarbures », a t-il dit.
Le président français a évoqué l'aisance financière de l'Algérie en expliquant que « la France construit le présent et le futur des relations avec l'Algérie sur la base d'une histoire commune en assumant nos responsabilités internationales. L'Algérie va bientôt octroyer 5 milliards dollars au FMI. C'est un retournement de l'histoire après avoir été soumise à des plans d'ajustement ».
Il a rappelé également que « l'Algérie est un acteur majeur de la France avec une croissance de 10 % des échanges commerciaux. La France est le premier fournisseur de l'Algérie et possède 15 % de parts de marchés en Algérie avec une présence de 500 entreprises employant plus de 40 000 travailleurs. Aussi, les grandes entreprises et les PME françaises travaillent pour accompagner les entreprises algériennes afin de créer des activités. Nos entreprises se trouvent, notamment, dans les services financiers, l'agroalimentaire, les transports, et nous envisageons d'élargir notre gamme ».
Il a notamment cité l'implication des entreprises françaises dans la construction du métro d'Alger, dans les travaux d'assainissement de l'eau, mais a-t-il dit, « les entreprises algériennes peuvent également participer à notre propre tâche de croissance et de développement ».
Hollande veut accélérer la cadence dans la conduite de la politique de partenariat en préconisant de bons rapports entre les chefs d'entreprises et la politique économique, tant il souhaite « une plus grande rapidité des autorités algériennes en décidant plus vite pour investir avec une plus grande sérénité ».
« Le temps c'est de l'argent, mais également, l'argent c'est de la croissance. Il faut tout faire pour faciliter les procédures. Aussi, il est capital de faciliter l'adhésion de l'Algérie à l'OMC tout en facilitant les échanges. Notre démarche consiste à engager une relation économique privilégié avec l'Algérie et voir comment produire davantage en Algérie et en France », a-t-il souligné.
Projets pour les
populations française
et algérienne
Le président a relaté les accords signés entre l'Algérie et la France durant sa visite en disant que c'est un nouvel âge, notamment, l'accord paraphé entre Renault et la SNVI consacrant un investissement important dans le secteur automobile. « Il s'agit d'une création et non d'une délocalisation. C'est une question de confiance », a t-il dit, ajoutant que « Lafarge contribue au développement de l'industrie cimentière en Algérie, alors qu'Alsthom construit et rassemble des tramways à Annaba et Sanofi s'investit dans les médicaments, sans oublier la RATP pour le métro d'Alger ».
Hollande prône le développement tous azimuts en indiquant que « les ville algériennes doivent bénéficier de ces techniques exceptionnelles.
Il estime qu'il faut prolonger ce forum dans les mois à venir, notamment pour ce qui est des secteurs de la santé, de l'agroalimentaire, de l'énergie et des transports.
Pour lui, la coopération doit être empreinte de confiance et portée par les gouvernements et les chefs d'entreprise. « Nous avons des projets à réaliser pour les populations française et algérienne, mais également des opportunités à fructifier. Nous prenons nos responsabilités », a-t-il dit.
Il a parlé de la compétitivité, de la performance et de la qualité qui sont nécessaires en économie tout en précisant que l'essentiel c'est de régler les problèmes pour avoir une économie forte, une sécurité et une confiance en l'avenir. «Ce sont des signes de distinction et de choix», a-t-il souligné.
Pour sa part, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis en exergue la nécessité di diversifier les échanges entre les deux pays en impliquant davantage les entreprises et les PME.
« Je suis convaincu que nous vivons un grand moment de l'histoire des rapports entre nos deux pays et je suis impressionné par la symbolique qui imprègne cette rencontre qui regroupe sous l''il vigilant de nos deux Présidents tant d'acteurs de la scène politique et économique de nos deux pays », a-t-il dit.
Ainsi, il a précisé que « de ce point de vue, cette rencontre consacrée à la coopération économique est historique. Elle a été préparée de part et d'autre, avec détermination, compétence et esprit d'ouverture. Des projets complexes à portée stratégique ont été négociés, certains ont abouti, d'autres seront conclus incessamment ».
Sellal a félicité Jean Pierre Raffarin « qui mérite une mention spéciale car il est parvenu grâce à son acharnement, sa ténacité et sa maîtrise des dossiers à déblayer un terrain difficile, fécond aujourd'hui », a t-il dit.
Il ajoute « qu'après avoir frôlé à la fin des années 80 la cessation de paiement et subi les dures conditionnalités du Fonds monétaire international qui ont conduit à la fermeture de centaines d'entreprises publiques et privées et le licenciement de centaines de milliers d'employés et un chômage de près de 35% , l'Algérie de 2012 présente désormais un nouveau visage ».
Dans son allocution, Sellal a indiqué que « depuis l'élection en 1999 du Président Abdelaziz Bouteflika, une politique vigoureuse de redressement politique, économique et social a été mise en 'uvre. Le rétablissement de la paix grâce à la politique de concorde civile et de réconciliation nationale permet aujourd'hui à notre pays d'envisager l'avenir avec optimisme et sérénité ».
Pour lui, « des résultats spectaculaires ont été enregistrés sur le plan économique et social ; l'Algérie est désormais un pays désendetté et qui, grâce à des réserves de change correctes, est devenu créancier du système financier international.De 35% en 1996, le taux de chômage aujourd'hui est à moins de 10%, un taux de croissance de 4% (5% en 2013), le niveau de vie a considérablement augmenté et nos concitoyens bénéficient d'un pouvoir d'achat jamais atteint durant les cinquante dernières années. De telles performances sont rares dans l'histoire économique contemporaine».
Cependant, a-t-il ajouté « les expériences douloureuses que nous avons vécues durant deux décennies nous conduisent à rester lucides et à éviter de céder au piège de l'autosatisfaction. Nous sommes conscients que la prospérité et l'aisance financière de notre pays sont des acquis fragiles et que pour les préserver et les consolider, nous devons relever des défis considérables ».
Des mesures salutaires
Des mesures salutaires ont été prises dans cet objectif. La mise en place, il y a près d'une dizaine d'années, d'un Fonds de régulation des recettes nous permet de résister à un éventuel fléchissement de nos recettes extérieures.Le niveau atteint par les réserves de change permet également de maintenir durant au moins quatre années le niveau d'importation nécessaire pour un fonctionnement normal de notre économie et un approvisionnement adéquat de notre marché.
Ces deux « sécurités » concernent le court et moyen terme, elles nous permettent aujourd'hui d'amorcer dans la sérénité une transition économique urgente et indispensable. Cette transition vise plusieurs objectifs différents. Il s'agit selon lui, de « promouvoir une diversification de notre économie de nature à atténuer progressivement sa trop forte dépendance des hydrocarbures qui constituent 97% de nos recettes en devises et 40% de la production intérieure brute. Lancer une dynamique de grande ampleur pour intensifier et multiplier les investissements producteurs de richesses et pourvoyeurs d'emplois stables et surtout durables. Mais également augmenter en quantité et en qualité l'offre locale de biens et services afin de répondre au besoin d'un modèle de consommation aujourd'hui alimenté en grande partie par les importations ». Il a également dit que « ce modèle de consommation boosté par la hausse des salaires et la dépense publique consacrée aux infrastructures, sera difficile à soutenir en cas de fléchissement des prix des hydrocarbures sur le marché international ».
Il ajoute par ailleurs, qu'il « rendra dans une phase ultérieure notre économie compétitive et apte à imposer ses produits sur les marchés concurrentiels étrangers, comme c'est déjà le cas pour certains produits agricoles et certains biens industriels ».
Sellal ajoute que « cette transition implique un plus grand rôle pour notre administration qui devra être renforcée en compétences humaines et en moyens matériels et technologiques. L'expertise extérieure dans le domaine du management nous paraît absolument nécessaire car la transition vers une économie de marché performante est par nature complexe et difficile. C'est là l'un des domaines où le partenariat avec la France est grandement souhaité ».
Concernant le rôle des entreprises, il a dit « qu'elles soient publiques, privées, nationales ou étrangères leur rôle est essentiel car, c'est sur des entreprises performantes que repose la responsabilité de cette transition et sa réussite ».
Par ailleurs, il a rappelé que « l'Algérie a les moyens financiers et humains de réussir cette transition, elle bénéficie d'un marché important, d'avantages comparatifs appréciables (coût de l'énergie, main d''uvre etc...) elle jouit également d'un niveau de sécurité appréciable des personnes et des biens, ainsi que d'une stabilité politique et sociale remarquable ».
Enorme potentiel
économique sous-utilisé
Sellal a indiqué que « l'Algérie dispose également d'un énorme potentiel économique sous-utilisé. Les plans de développement lancés durant cette dernière décennie ont, par ailleurs, doté le pays d'infrastructures comparables, voire supérieures à celles de certains pays membres de l'Union européenne : qu'il s'agisse des routes et autoroutes, des ports et aéroports, des disponibilités en eau et en énergie notamment électrique etc... ».
Le Premier ministre a souligné que « ces infrastructures permettent aujourd'hui d'envisager des investissements importants. Le partenariat avec la France est pour nous l'un des instruments d'accompagnement et de concrétisation de cette transition. A travers les sociétés mixtes, pour développer l'investissement, le partenariat, l'assistance technique, l'expertise etc... ».
Sellal encourage les investissements productifs en soulignant que « nous nous attachons à améliorer le climat des affaires en prenant les mesures nécessaires de nature à lever les obstacles qui entravent, retardent ou rendent complexe l'acte d'investissement. Nous veillerons également à inscrire dans la durée la stabilité juridique pour une meilleure sécurité des investissements ».
Aussi, il a signalé que « la prochaine adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce nous conduit à renforcer la mise aux normes universelles de notre législation économique et commerciale.La réalisation de ces objectifs stratégiques exige que la coopération entre nos deux pays s'inscrive dans la durée, qu'elle soit diversifiée et qu'elle s'implique dans tous les secteurs d'activités sans aucune exclusive ».
Il poursuit : « Nous bénéficions déjà d'expériences réussies de partenariat dans de nombreux domaines avec des entreprises françaises de grande dimension : ALSTHOM, RATP, Aéroports de Paris, GDF SUEZ, TOTAL, SANOFI ... D'autres partenariats viennent d'être conclus, notamment avec Renault, ou sont en voie de l'être ».
« La France souffre d'une crise de la demande tandis que l'Algérie souffre d'une offre insuffisante. Cette situation offre des opportunités nouvelles et doublement bénéfiques pour chacune de nos économies », a-t-il dit en préconisant une coopération accrue avec les entreprises françaises.


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