Cinq anciens ministres européens des Affaires étrangères ont accusé l'entité sioniste d'avoir mis en place une politique «à l'encontre des Palestiniens équivalent au crime d'apartheid», dans une lettre publiée par le journal français Le Monde. Les signataires sont Mogens Lykketoft, ancien ministre des Affaires étrangères du Danemark et président de l'Assemblée générale des Nations unies, Erkki Tuomioja, ancien ministre des Affaires étrangères de la Finlande, Ivo Vajgl, ancien ministre des Affaires étrangères de la Slovénie, Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères de la France et Sayeeda Warsi, ancienne ministre du cabinet britannique et ministre du Foreign Office pour les Nations unies, les droits de l'homme et la CPI. Dans une tribune publiée par Le Monde, les anciens ministres notent que «la communauté internationale a trop souvent gardé le silence et n'a pas agi face à de graves violations du droit international et à l'impunité qui s'ensuivait», déplorant «l'illégalité et l'immoralité de plus de cinq décennies d'occupation» de la Palestine par l'entité sioniste.Les ex-ministres font ensuite état de violations du droit international par les «gouvernements» de l'occupation sioniste successifs «y compris le gouvernement actuel». Ils rapportent que l'entité sioniste a transféré des centaines de milliers de colons sionistes dans les territoires occupés et qu'actuellement plus de 650000 sionistes vivent dans des colonies illégales en Cisjordanie, y compris dans la partie orientale d'El-Qods. Ils notent également que ces colonies «sont établies dans des zones qui fragmentent intentionnellement la population palestinienne en enclaves déconnectées, érodant la viabilité d'un futur Etat palestinien». Dans leur lettre, les signataires font état par ailleurs de «répression structurelle (...), restrictions de mouvement, confiscation des terres, démolitions de maisons, surveillance et violations des droits civils fondamentaux, notamment la liberté d'expression et de réunion», infligées aux Palestiniens.
Les cinq ministres décrivent également «une augmentation significative de la gravité et de la fréquence des violences commises par les colons à l'encontre des communautés palestiniennes, et cela en toute impunité», avant d'établir une liste de crimes commis par l'entité sioniste et les colons.
De son côté, le coordinateur spécial des Nations unies pour le processus de paix
au Moyen-Orient, Tor Wennesland a exprimé vendredi sa profonde inquiétude face à l'augmentation des violences en Cisjordanie. «Je vous informe, aujourd'hui, que la situation sécuritaire en Cisjordanie occupée est prise dans une spirale descendante. Trop de gens, en majorité des Palestiniens, ont été tués et blessés dans des violences quotidiennes», a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Selon Wennesland, jusqu'à présent, l'année 2022 est en passe d'être la plus meurtrière pour les Palestiniens de Cisjordanie depuis que le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a commencé à suivre systématiquement les décès de Palestiniens en 2005. La priorité immédiate est de travailler pour calmer la situation et inverser les tendances négatives sur le terrain, a-t-il souligné, ajoutant que cela nécessiterait des actions déterminées des deux parties, soutenues par la communauté internationale.
Des efforts sont également nécessaires de toute urgence pour autonomiser et renforcer l'Autorité palestinienne et construire un retour à un processus politique, a indiqué Wennesland.
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Posté Le : 30/10/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com