Algérie

«d'allégations» La maladresse de la FAF



«d'allégations» La maladresse de la FAF
Décidément, la Fédération algérienne de football (FAF) renvoie l'image d'une institution qui tâtonne et s'embrouille là où il n'y a pas lieu d'ajouter de l'huile sur le feu.L'épisode du forfait de Faouzi Ghoulam (SSC Napoli-Italie), déclaré par son club, a donné lieu à une appréciation de la part de la Fédération algérienne de football qui risque d'envenimer la relation de l'institution avec le joueur et son club. La FAF a été très maladroite et inélégante dans son communiqué annonçant le forfait du défenseur des Verts en qualifiant les propos de la direction de Naples «d'allégations».
Le passage en question mentionne : «Etant dans l'impossibilité de vérifier les allégations du SSC Napoli, la FAF ne peut que lui laisser le bénéfice du doute en espérant à Faouzi Ghoulam un prompt rétablissement.» La Fédération était-elle obligée d'adopter cette posture ' Probablement pas. Les derniers événements qui ont marqué l'après-Algérie-Zambie indiquaient plus de retenue et moins de précipitation dans le jugement.
Nul ne peut écarter l'hypothèse qu'il s'agit d'un «forfait diplomatique» après tout ce qui s'est passé dernièrement. Au lieu de prendre de la hauteur, la Fédération semble avoir opté pour un bras de fer avec le joueur et son club.
Avait-elle besoin d'indiquer : «Cependant, et vu que le joueur a joué la veille 87 minutes un match de Serie A, elle examine l'éventualité d'envoyer un médecin à Naples pour examiner le joueur, comme l'y autorise la réglementation» ' Ce genre de commentaire risque de glacer ses relations avec Naples, lorsqu'elle qualifie les termes du communiqué du club italien «d'allégations».
Si, réellement, elle avait des doutes sur les motifs évoqués par Naples pour justifier le forfait de Faouzi Ghoulam, elle avait tout le loisir d'appliquer le règlement intérieur de l'équipe nationale sans le crier sur tous les toits, à savoir faire examiner le joueur sur place, à Naples, par le médecin fédéral. C'est écrit noir sur blanc dans le règlement intérieur de la sélection. Après le malheureux passage du communiqué, la Fédération ne peut plus reculer au risque de se déjuger.
Elle affirme «examiner l'éventualité d'envoyer un médecin à Naples pour examiner le joueur, comme l'y autorise la réglementation». Effectivement, le règlement intérieur prévoit le recours à une consultation médicale du joueur sur son lieu de travail par le médecin fédéral, si la Fédération le juge utile. En qualifiant «d'allégations» la déclaration de Naples et lui «laissant le bénéfice du doute», elle serait prise à son propre piège, si d'aventure le médecin fédéral ne se rend pas à Naples pour vérifier sur place si le joueur est, ou pas, souffrant. Si elle ne le fait pas, elle endosse ce qu'a dit Naples et validerait le terme «allégations» qu'elle a employé dans son communiqué. La Fédération n'avait pas besoin de faire tant de vagues dans cet épisode qui risque de se retourner contre elle.


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