Algérie

CYCLISME : TOUR DE PEKIN Une «première» réussie pour Martin et le peloton


La première édition du Tour de Pékin, gagnée hier par l'Allemand Tony Martin après le succès au sprint du Russe Denis Galimzyanov, s'est avérée une réussite quasi complète pour l'organisation de la course de l'avis des concurrents interrogés.
A l'image des JO de Pékin 2008, les autorités chinoises ont déployé les grands moyens. Jusqu'à bloquer l'immense et emblématique place Tienanmen pour le départ de la 5e et dernière étape, un critérium de 118 km conclu par un sprint massif.
UNE ORGANISATION SOIGNEE
En faisant appel à différentes compétences, notamment l'organisateur du Tour de France pour l'aspect strictement sportif, l'Union cycliste internationale (UCI), responsable de l'épreuve, a limité les risques au maximum. «Les coureurs ont apprécié», a estimé Yvon Ledanois, directeur sportif de Movistar. «Si les courses européennes pouvaient s'en inspirer... », a soupiré Roberto Damiani (Lampre), très élogieux pour l'épreuve comme la plupart de ses collègues. Et le technicien italien de louer notamment «la qualité de l'hôtel et la gestion des transferts ». Un seul incident, deux barrières renversées à cause du survol de la course par l'hélicoptère de la télévision, a été noté pendant la 3e étape. Avec, pour conséquences, des blessures à la face pour un coureur (Elijssen). Mais la sécurité de la course, garantie par un large déploiement de forces, a été louée par le peloton. «J'étais venu pour les JO, j'étais sûr que l'organisation serait remarquable», a commenté le Français Christophe Riblon (AG2R La Mondiale), sur la même ligne que l'Italien Dario Cioni (Sky) : «Tout a été fait pour que les coureurs soient dans les meilleures conditions.»
DES RETOUCHES A PREVOIR
Ce tableau flatteur, hormis des détails tels que le type de nourriture proposé au soir d'une étape hors de Pékin, tient compte du contexte pékinois, de la pollution parfois omniprésente ou de l'obsession sécuritaire qui amène les autorités à repousser le plus souvent le (nombreux) public à distance. La course en elle-même est appelée à subir quelques retouches. Cette année, le contre-la-montre de 11,3 km a fixé dès le premier jour le classement final. Des dix premiers, un seul coureur (Dowsett) a disparu du haut du tableau. «Il faudra sans doute réduire la distance du chrono, a estimé Cédric Vasseur, l'un des responsables sportifs de la course. Peut-être aussi mettre en place des bonifications et prévoir une étape un peu plus sélective. Mais, pour la première, on partait dans l'inconnu».
UNE COURSE-SYMBOLE
Martin, le champion du monde du contre-la-montre, s'est adjugé cette première édition sans jamais craindre pour son maillot rouge. Galimzyanov s'est imposé dans le dernier sprint, de plus d'une longueur devant l'Argentin Juan Jose Haedo et le lauréat de la veille, l'Italien Elia Viviani. Au bilan, l'épreuve, qui accueillait une sélection nationale chinoise à côté des dixhuit premières formations mondiales, s'est offert cinq vainqueurs de nationalités différentes (Allemagne, Australie, Irlande, Italie, Russie) pour les cinq étapes. Comme un symbole pour l'UCI, qui a fait du Tour de Pékin un élément-clé dans sa volonté de mondialisation.
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