Cyclisme - Tour d'Algérie 2017: L'édition des Oasis, une totale réussite

? Le cyclisme algérien est en train de reprendre petit à petit sa place dans le mouvement sportif national après que de gros efforts aient été déployés ces dernières années par la fédération pour élever le niveau de la discipline et permettre à nouveau son ancrage au sein des masses sportives. Le Tour d'Algérie cycliste international, jadis meilleur événement de l'année sportive, est la preuve de ce renouveau de la «petite reine» qui tente, vaille que vaille, de reprendre sa place d'antan parmi ses admirateurs. Cette compétition populaire en est à sa septième édition depuis sa relance en 2011. En dépit de sa lourde organisation logistique, le TAC a gagné beaucoup en maturité. Outre le grand soutien financier qu'elle bénéficie de l'Etat, cette compétition peut se prévaloir d'avoir une base financière importante grâce à l'application d'une politique nouvelle qui concourt à sa réussite et qui est basée essentiellement sur les sources financières du sponsoring. Ce dernier constitue une véritable bouffée d'oxygène pour les organisateurs du Tour. Ceci a permis d'augmenter le nombre des étapes comme ce fut le cas lors de l'édition 2016 au cours de laquelle les coureurs en ont parcouru 22. Toutefois, le TAC 2017, et en dépit de sa réussite, ne s'est pas déroulé comme tout le monde l'espérait à cause de certaines circonstances atténuantes.L'importante contribution du MJS
En premier lieu, le retard mis dans l'organisation de l'assemblée élective de la nouvelle FAC qui avait un temps réduit pour préparer l'organisation du Tour d'Algérie 2017, au point d'avoir pensé à l'annuler tout simplement par manque de moyens financiers disponibles à temps. En effet, la nouvelle fédération, n'ayant pas reçu la subvention de la saison en cours, n'a pu réunir l'argent nécessaire au démarrage de cette compétition dont la période d'organisation avait coïncidé avec la clôture par les sponsors traditionnels du Tour d'Algérie cycliste de l'opération d'aide à ses différends partenaires sportifs et autres. C'est plutôt le ministère de la Jeunesse et des Sports qui a sauvé la mise en dégageant une enveloppe financière de 1,5 milliards de centimes qui a permis le déroulement du Tour cycliste de cette année du 18 au 24 du mois courant avec la participation de cinq sélections étrangères en plus aussi de celle de l'Algérie des moins de 23 ans, ainsi que six clubs algériens et étrangers.
Une course serrée jusqu'au bout
Le Tour, baptisé « Edition des Oasis », s'est étalé sur une distance de mille vingt kilomètres, parcourus en sept étapes à travers les wilayas suivantes: Biskra, El-Oued, Ouargla, Ghardaia, Laghouat, Djelfa, M'sila, puis retour sur la ville des Zibans qui a constitué l'étape finale de la caravane. La course a été d'un bon niveau technique, parfois élevée grâce à l'adversité intense qui a prévalu dans toutes les étapes entre les Algériens Laâgab, Lallouchi, Hamza Yacine et Mehdi (GSP), Mansouri Abderrahmane et Islam, Kerrar Ayoub, (VCS), et ceux des deux équipes nationales Tunisiennes Nouisri Ali, Bennacer Hacene et Kamoune Khaled. Le maillot jaune est passé d'un coureur à l'autre, entre Mansouri Islam, Azzedine Laâgab, Benyagou de l'Atlas Blidéen et le Tunisien Ali Nouisri. Ce dernier, qui avait une minute de retard au classement général sur Laâgab du GSP, a réussi à devancer l'Algérien dans l'ultime étape du Tour Boussada - Biskra et remporta ainsi l'édition avec brio.
Une belle promotion pour le tourisme algérien
D'autres coureurs ont brillé par leur abattage technique et physique tels que Bengayou Abderrahmane (Atlas club Blidéen), qui a remporté avec brio la sixième étape Laghouat - Djelfa, Said Nassim (ASSN), Sroudj Youcef ( Syrie ), Hamza Abderrahmane Mehdi ( GSP ), Kerrar Ayoub ( VCS ) qui a remporté la dernière étape Boussaâda - Biskra, Ouitis Zakaria ( Atlas Blida ), Hamza Yacine( GSP) et Abderrahmane Mansouri ( VCS), qui s'est paré du titre de meilleur sprinteur du Tour. Les étapes n'étaient nullement constituées d'obstacles majeurs pour les coureurs qui se sont donnés à fond sur des routes en excellent état et presque en ligne droite, avec toutefois quelques montées et descentes facilement abordables, hormis la troisième étape Ouargla - Ghardaia sur laquelle un vent de sable a soufflé et qui a gêné considérablement l'avancée des cyclistes. La caravane a parcouru les étapes depuis son départ de Biskra dans un climat ensoleillé, les cyclistes et leurs accompagnateurs ont pu admirer la beauté d'une partie de notre Sud, terre d'accueil et d'hospitalité par excellence, et dont la population souhaite que ce Tour cycliste contribue à la promotion et à la vulgarisation de cette discipline dans leurs villes et villages, ainsi que celui du patrimoine culturel et touristique de la région. Du côté organisationnel du Tour, la réussite a été au rendez-vous. Les coureurs et leurs accompagnateurs, les officiels ainsi que les médias chargés de couvrir cet événement sportif, n'ont manqué de rien en matière d'hébergement et de restauration. Tout a été parfait dans ce domaine malgré quelques manques imprévus qui ont été tout de suite pris en charge.
La nouvelle FAC, qui été prise au dépourvu pour l'organisation de l'édition de l'Oasis, compte se préparer convenablement pour la réussite totale du prochain Tour qui se déroulera au mois de mars de l'année prochaine.