Algérie

Cyclisme L'avenir du Tour de France en question




Lorsqu'un ingénieur français eut l'idée de doter l'antique célérifère dedeux pédales en 1860, il ne se doutait certainement pas de la portée de soninvention avec ce qui est devenu la bicyclette moderne. Dès cette période, l'enthousiasme pour la «petite reine» ne s'est jamaisdémenti, toutes les couches de la société s'intéressant à ce génial moyen delocomotion dont le sport professionnel s'est emparé. Le Tour de France estdevenu au fil des années une course de légende ayant sa propre galerie de«héros». A une époque pas si lointaine, les coureurs étaient devenus des«géants» ou des «forçats» de la route dont les exploits ont frappél'imagination. Mais il se trouve, qu'à l'instar d'autres disciplines, lecyclisme n'a pu échapper aux moeurs modernes qui veut que toute activitésportive rapporte de l'argent. D'où la très forte tentation des coureursd'avoir recours à des moyens illicites pour gagner des courses, en recourant audopage. Depuis une bonne dizaine d'années, le Tour de France est régulièrementsecoué par des affaires de dopage, comme le prouvent le scandale Festina en1998, suivi du cas célèbre et unique d'Amstrong qui a régné durant sept annéesconsécutivement, ce qui a fait planer de forts doutes sur ses performancesrépétées face à des rivaux vite résignés devant une telle supériorité. Soncompatriote Floyd Landis, bien qu'ayant terminé avec le maillot jaune sur lesépaules aux Champs-Elysées, n'est pas encore reconnu officiellement comme le vainqueurdu Tour 2006 en raison d'un contrôle positif. Cette année encore, ces affairesde dopage jettent le discrédit sur une épreuve éminemment populaire, avec, pourla première fois, l'expulsion en pleine course, du maillot jaune, le DanoisRasmussen, qui allait gagner l'édition 2007.  Le fait marquant et insolite à lafois, c'est que c'est à la demande de son propre manager, que le coureur a étéprié de quitter la caravane, à quatre jours seulement de l'arrivée à Paris,pour avoir menti sur son emploi du temps. Or, depuis 2003, l'AMA (AgenceMondiale Antidopage), afin de mettre un frein à cette dérive, a instauré uncode qui oblige les coureurs à se plier à tout contrôle, même inopiné, où queces derniers se trouvent. D'ailleurs, Rasmussen était en sursis après avoirenfreint la réglementation qui stipule que chaque cycliste doit transmettre àl'UCI sa localisation en prévision de contrôles inopinés. Cet article, jamaisappliqué jusqu'à ce jour, aurait dû suffire à écarter le Danois du Tour, commel'aura souligné le directeur du Tour de France Christian Prudhomme. Le débatsur le dopage est plus que jamais relancé et des garde-fous pour dénicher etconfondre d'autres tricheurs sont indispensables pour la survie de cettediscipline en général et du Tour de France en particulier. Et personnen'empêchera les amoureux de la petite reine de se remémorer les exploits desCoppi, Bartali, Koblet, Bobet, Anquetil, Gaul, Bahamontes, Merckx, Hinault, etautres Indurain qui ont tant fait pour la légende du Tour de France.


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