Algérie

Cycle moyen de l?éducation



Surcharge des programmes et trop de devoirs A l?appui de faits avérés, force est de reconnaître à un mois de la fin de ce premier trimestre 2005/2006 que les élèves du cycle moyen sont de plus en plus saturés et fatigués par l?alourdissement des programmes scolaires et par l?augmentation insensée du nombre de devoirs surveillés en classe, devoirs maisons, interrogations orales ou écrites et les traditionnelles compositions auxquelles ils doivent se soumettre par le fait d?une circulaire récente adressée aux chefs d?établissement. Qu?ils soient d?accord ou pas sur ce nouveau régime qualifié de démentiel, les enseignants doivent s?y soumettre, sous peine de tomber sous le couperet de la tutelle. Le tout a un rythme que ces derniers ont bien du mal à suivre. Entre la correction de centaines de copies à corriger chaque semaine et la préparation de leurs fiches de cours, ils avouent volontiers qu?ils ne savent plus où donner de la tête. Que dire alors des élèves de ce palier intermédiaire qualifié par les spécialistes en la matière de déterminant pour la capitalisation des connaissances indispensables à un bon parcours sur le dernier cycle. De ce fait, les cobayes de cette nouvelle approche pédagogique crapahutent tant qu?ils peuvent pour tenter de tenir la cadence infernale qui leur est imposée. Un simple petit calcul suffit à donner le tournis et préciser la dimension de la charge de travail imposée aux potaches du moyen. Globalement, par trimestre, chaque élève doit se soumettre à 4 devoirs dits maisons puisque non surveillés, 2 devoirs surveillés, 1 composition et une interrogation orale ou écrite après chaque projet finalisé, soit une moyenne de deux devoirs minimum par trimestre. Ce qui donne un total de 9 devoirs qu?il faut multiplier par les 9 matières essentielles enseignées à ce niveau, nonobstant le dessin, la musique et l?EPS. Au finish, nos gamins auront été soumis à 82 devoirs en un laps de temps jugé trop court pour leurs capacités d?assimilation. Un rythme intolérable que dénoncent de nombreux enseignants et spécialistes de la santé à Constantine. Consultés sur cet aspect, ces derniers sont unanimes à fustiger l?excès des charges scolaires qui pèsent actuellement sur cette catégorie d?élèves. « Du fait aussi qu?ils sont en pleine période de croissance, disent-ils, une telle charge de travail doit influer également sur leur sommeil même si la télévision y a sa part, sur leur temps de jeu et sur leurs rêves si nécessaires à cet âge. » Concernant toujours l?enflure des programmes et le nombre important des devoirs et également le volume hebdomadaire de leur emploi du temps (de 34 à 36 heurers) les pédagogues et psychologues estiment que les élèves de cet âge sont incapables d?un effort aussi soutenu et aussi intense, ayant besoin de consolider à ce stade de leurs études des connaissances de base encore fragiles et d?acquérir de bons modes de travail et d?expression. En d?autres termes, on leur fait ingurgiter beaucoup plus de matières et de devoirs que leurs neurones peuvent assimiler. En face d?un diagnostic aussi évident, on finit par se demander si les initiatives du même genre initiées aujourd?hui ne perpétuent pas, voire même si elles n?accentuent pas toutes les inadéquations qui sont directement à la base du marasme pédagogique qui secoue notre système éducatif. Dès lors, pourquoi s?étonner et s?effaroucher face au nombre croissant des exclus du système éducatif dont la grande majorité est issue, faut-il le rappeler, de la dernière année du cycle moyen.


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