Plus besoin d'essayer de brutaliser ou de menacer pour avoir les aveux d'un criminel, la police scientifique a des moyens et techniques plus modernes pour élucider les affaires criminelles.
Les résultats positifs obtenus des enquêtes policières grâce au perfectionnement de ces méthodes démontrent clairement l'évolution dans ce domaine. 70% des enquêtes sont résolues grâce à la maîtrise des méthodes et des techniques de la police scientifique et notamment l'analyse de l'ADN qui a permis l'identification de criminels et auteurs de délits dans près de 85% des affaires criminelles. Autres résultats positifs dans ce domaine, un total de 509 affaires d'homicides, d'agressions sexuelles, d'identifications de cadavres ou d'ossements ont pu être résolues par la police scientifique en 2007, selon le bilan des activités des laboratoires nationaux de biologie légale.
Parmi les affaires les plus éminentes élucidées, figurent l'identification des kamikazes responsables des attentats contre le Conseil constitutionnel et le siège de l'ONU à Alger en 2007 et les ossements recueillis au fond de la mer après le naufrage du bateau «Béchar» qui ont été identifiés grâce aux empreintes génétiques. La Sûreté nationale compte également mettre en place un fichier national de profils génétiques qui sera en mesure d'établir des systèmes de contrôle et d'assurance qualité, basés sur la standardisation des compétences scientifiques, la certification des laboratoires de recherche criminalistique, dont celui d'analyses de l'ADN. Ces succès représentent un pas gigantesque en avant qui va bannir les vieille méthodes utilisées.
Le directeur général de la Sûreté nationale, cité par l'APS, a expliqué hier que « la police scientifique permet actuellement d'avoir des preuves légales et scientifiques pour confondre un criminel sans même essayer de le brutaliser ou de le menacer». «C'est une raison pour dire que dans nos commissariats on ne brutalise plus. Nous n'avons plus besoin de ces méthodes pour avoir les aveux d'un criminel», selon Ali Tounsi.
Ces méthodes modernes appliquées ont nécessité le recrutement d'un personnel qualifié et sa formation dans des pays étrangers afin de l'actualiser avec les nouveaux types de crimes qui commencent à faire leur apparition dans la société, tel que la cybercriminalité. C'est dans ce cadre que la Direction générale de la Sûreté nationale vient d'envoyer un groupe de techniciens pour un stage de «pas moins de six mois en Suisse pour mieux maîtriser et lutter contre cette nouvelle criminalité». «Même si la cybercriminalité n'est pas très répandue, nous préférons prendre les devants», a souligné le DGSN.
Expliquant la nouvelle stratégie de la sûreté, M. Ali Tounsi a indiqué que «la SN a donné la priorité à la formation parce qu'elle règle tous les problèmes, d'abord de l'efficacité sur le terrain, mais aussi de toutes les questions relatives aux connaissances et permet surtout de passer à un stade supérieur dans la lutte contre la criminalité, qui elle-même commence à évoluer par des techniques assez sophistiquées», a-t-il noté.
M. Tounsi a expliqué, à ce sujet, que la DGSN a axé son travail sur l'amélioration de son système de formation et du niveau de ses formateurs, en les faisant bénéficier de l'expertise des polices de pays frères et amis dans les domaines qui intéressent la police algérienne. «Il y avait une absence criante de formation, alors nous avons tout donné à la formation qui a bénéficié d'un budget conséquent».
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Posté Le : 22/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : B Mokhtaria
Source : www.lequotidien-oran.com