Cybercriminalité

Ce sont les bad boys de la Toile. Ces «délinquants» du Net, mus par des causes spécifiques, politiques ou idéologiques, organisent selon la conjoncture des attaques ciblées contre des sites officiels pour faire valoir leurs idées.Plusieurs hackers algériens se sont spécialisés depuis le début de la campagne électorale dans le parasitage des sites des candidats en lice. Se réclamant tous du groupe «anonymous dz», ils mènent aussi campagne à leur façon. Leur mot d'ordre : boycotter les élections en dévalorisant les candidats les plus en vue. Ainsi, début mars, des activistes autodésignés : L'armée électronique Algérienne, attaquent le site de propagande du candidat Abdelaziz Bouteflika. Sur la page d'accueil de Bouteflika2014.com, une annonce barre le contenu. «Boycottez massivement la mascarade du 17 avril» ; l'appel est sans équivoque.D'autres slogans et montages photos hostiles au quatrième mandat du Président sortant et à ce qu'ils qualifient de «régime policier» ont squatté des heures durant les espaces virtuels dédiés à la propagande pour le candidat. Le 30 mars, d'autres génies de l'informatique ont hacké la boîte mail d'un membre de l'équipe de campagne de Ali Benflis. Rendant publics les messages du responsable, les signataires Anonymous algérie postent le commentaire suivant : «Nous sommes certains qu'il s'agit d'un candidat rival».A la même période, le journal électronique d'information Tsa-algerie.com et redirigé vers un site anti-Benflis. Cela prendra plusieurs heures aux responsables de l'édition numérique pour récupérer leur site. Ainsi donc, la campagne électorale du 17 avril se joue également sur la Toile à travers les réseaux sociaux investis par tous les candidats. Ce combat médiatique est également mené par des hackers, tantôt sollicités par un candidat pour perturber la propagande d'un rival et parfois par des groupes organisés qui activent pour le boycott des élections. A chacun ses convictions et chacun sa manière de faire.