Algérie

CURIEUX PARADOXE



Comme prévu, les deux seuls prétendants à l'élection présidentielle ont été priés de s'assagir en trempant leurs pieds dans de l'eau glacée. Le corps électoral sera encore convoqué et il est fort à parier que cette deuxième convocation connaîtra le même sort que la première. L'impasse est à son summum et il n'est pas certain que la conférence annoncée le 15 juin par différents groupes syndicaux et associations puisse produire une cuvée qui satisferait les locataires des Tagarins.A bien humer les senteurs, le statuquo actuel dégage une odeur ne présageant rien de bon. Ceux qui détiennent les clés pour l'ouverture d'un débat se figent dans leur posture en imposant des acteurs de leur choix et face à eux s'interposent d'autres acteurs armés des revendications populaires, réclament la mise à l'écart de tous ceux qui sont à l'origine de nos ennuis présents. Les uns comme les autres sont armés de gros préjugés recevables en l'état et ce qui apparaît aujourd'hui comme un sérieux bras de fer, risque de dévoyer ce pourquoi toute l'Algérie a été secouée.
A tort ou à raison, l'état-major de l'armée pense qu'un débat engagé sur la base de ressorts non encore identifiés risque, par la mise à nu de moult arrière-pensées politiciennes, de pervertir encore davantage la situation et qu'il ne serait pas indiqué d'échafauder la concrétisation de grandes espérances sur un terrain dégarni d'une machine administrative et politique déjà en place. C'est la raison pour laquelle Gaïd Salah dit craindre perdre du temps.
Mais ceux qui insistent sur le départ impératif des caciques toujours en poste au plus haut sommet de l'Etat, ont toutes les raisons de craindre que les symphonies serinées jusqu'à l'usure par le passé ne seraient capables seulement que de les orchestrer encore. Données ubuesques à la vérité que livre le pouvoir en prétendant être capable de se faire hara-kiri. Flou certain aussi que celui que dégagent les tenants du changement radical qui ne tranchent pas dans leurs exposés.
Curieux paradoxe pour les Algériens quand pour leurs propres angoisses ils ne trouvent pas de remèdes alors que quand il s'agit d'éteindre le feu dans d'autres contrées du monde, ils réussissent souvent avec bonheur et du génie.


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