Cultures Céréalières à Annaba
Vers la reconversion des zones intermédiaires Selon les initiateurs, cette dynamique doit apporter une meilleure maîtrise des composantes les plus déterminantes de l?itinéraire technique de la filière céréaliculture. Bien qu?à prédominance de cultures industrielles avec la tomate industrielle et le tabac, Annaba s?est lancée dans l?exploitation de 9700 ha sur les 18 000 destinés à cette filière sur une superficie agricole utile de 43 850 ha, dont 41 350 en sec. D?où l?agitation inhabituelle qui s?est emparée des animateurs de cette institution bien avant l?entame de la campagne labour 2005/2006. C?est au rythme des approvisionnements des 1965 céréaliculteurs, dont 956 EAC en semences, engrais et produits phytosanitaires que vivent quotidiennement les responsables de la DSA. Certes, les conditions climatiques enregistrées de mai à novembre sont pour beaucoup dans le retard du lancement de la campagne. Mais, l?on croit dur comme fer que ce contretemps n?aura pas d?impact négatif sur l?objectif fixé de dépasser le rendement des 10 à 12 q/ha. Les 2000 ha déjà semés précisent les ambitions d?atteindre les 20 q/ha affichées sur la base d?analyses et d?éléments fiables de productivité. Le Schéma directeur de développement du secteur agricole (SDDSA) est un de ces éléments. Il offre de nombreux autres atouts dont le retour des régions vers leur vocation essentielle agro-sylvo-pastorale. La mise en application des programmes de reconversion est déjà largement entamée. Le même schéma souligne la nécessité d?introduire à grande échelle la plasticulture, le développement des cultures industrielles et de différents élevages. « L?amélioration des conditions climatiques constatées ces derniers temps a permis la reprise des travaux de labours et semences. Contrairement à ce qui se dit, les semences de multiplications sont disponibles à l?OAIC. Elles sont livrées sans aucune difficulté aux agriculteurs », a indiqué M. Merakchi le premier responsable de la DSA. Il a ajouté : « Il est impératif de sauvegarder les zones d?intensifications et procéder à la reconversion des zones intermédiaires à très faibles taux de rendements dépassant rarement les 5 q/ha ». L?importance des dispositions contenues dans le SDDSA est précisée à chaque fois de par ce qu?il porte comme finalité. La réduction de la dépendance extérieure de notre pays, pour la satisfaction de ses besoins en céréales, en est la plus importante. Pour assurer le joint venture des 35% en céréales produits localement, plus 8 millions de tonnes sont annuellement importées. Cette dernière quantité représente 1 milliard de dollars sur une enveloppe globale de 3,2 engagée annuellement par l?Etat pour nos importations agroalimentaires. « Annuellement, les importations de blé dur pour le Maghreb, qualifiée de 1ère région au monde importatrice de blé dur, sont estimées à 3 millions de tonnes. Sur cette quantité, notre pays en importe 74%, malgré la baisse de la consommation annuelle, qui de 105 kg/habitant en 2000, a atteint 95 kg en 2005 », argumente notre interlocuteur. Les statistiques établies par l?Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) laissent apparaître que les besoins nationaux en blé dur oscillent entre 3,5 et 4 millions de tonnes. Et si 1 million de tonnes est produit localement, le reste fait l?objet d?une rude concurrence entre pays européen et américains. Avec 35% de la part du marché algérien, le Canada occupe la 1ère place des fournisseurs de l?Algérie, il est suivi par la France, l?Allemagne et les USA avec respectivement 19, 17 et 12%. Notre source a précisé qu?en période de sécheresse, la production céréalière tunisienne satisfait à hauteur de 20 à 30% aux besoins du marché. Cette satisfaction passe à 70%, lorsque les conditions climatiques s?y prêtent.
Posté Le : 14/12/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : N. Benouaret
Source : www.elwatan.com