Hier soir, se sont clôturées les journées du théâtre indépendant, organisées au conservatoire d'Oran Ahmed Wahbi, et dont le coup d'envoi a été donné le mercredi dernier.
C'est tout naturellement en hommage à l'un des maîtres du quatrième art algérien, en l'occurrence feu M.Sirat Boumedienne, que cette rencontre, qui signe là sa première édition, s'est tenue. Le but de cette initiative, ô combien louable, est de faire en sorte qu'Oran renoue avec le théâtre indépendant, celui dont l'âge d'or remonte aux années 90, mais qui, hélas, s'est quelque peu effrité au cours de cette dernière décennie. C'est donc à la coopérative du théâtre du point qu'on doit cette manifestation, où tout un tas de représentations, mais encore de tables rondes, d'ateliers et de formation d'écriture théâtrale, se sont tenues pendant ces journées, présidées par Lakhdar Mansouri, où le quatrième art indépendant a été décortiqué de fond en comble.
En tout, le public convié a eu droit à huit représentations, jouées tour à tour au conservatoire municipal ainsi que dans les résidences universitaires (notamment à l'IGMO). Il s'était agi d uvres de compagnies théâtrales venues de Bord Bou-Arréridj (Masrah Et-Tej), de Sétif (coopérative El Omri), d'Oran («Daraja Théâtre», «les Compagnons du théâtre» et «El Youm»), de Boumerdes (la compagnie Les Issers) et, enfin, de Tlemcen (Al-Afsa). Cette manifestation, de dimension nationale, ne pouvait aboutir à du concret sans qu'il n'y ait, de la part de ses organisateurs, de la bonne volonté, mais aussi un certain esprit d'audace' car, faut-il rappeler que les compagnies dites «indépendantes», bien souvent, finissent par s'estomper, avant de sombrer carrément dans l'oubli et, cela, du fait de leur choix de se vouloir libres' Toujours est-il que cette rencontre, soutenue par le ministère de la Culture et, cela, en collaboration avec le théâtre régional de Mascara et l'office communal de la culture et des arts de l'APC d'Oran, a eu un franc succès.
Il ne reste plus qu'à espérer que les prochaines éditions viennent derechef s'implanter, et, dans la durée, le théâtre indépendant dans le paysage culturel algérien.
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Posté Le : 11/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Akram El Kébir
Source : www.elwatan.com