Une très belle exposition de photographies, qui met en exergue les différents phares du littoral algérien, a lieu, en ce moment, à la galerie d’art Civ-œil, au quartier Miramar (centre-ville d’Oran).
Le vernissage de cette exposition, signée par le photographe Hichem Bekhti, a eu lieu samedi dernier à 17h et a été suivi par une table ronde durant laquelle l’artiste-photographe est longuement revenu sur le contexte où il avait pris ces photos (en 2005!), une époque où il avait décidé de parcourir toute la côte algérienne d’ouest en est.
Le thème de cette exposition est donc la mer, le rivage, le littoral algérien, mais pas que ! Il faut dire que Hichem Bakhti a surtout mis l’accent sur les différents phares que compte le pays. Ce n’est, en effet, qu’en contemplant les différentes photographies exposées en ce moment à la galerie Civ-œil qu’on se rend compte de la richesse du pays en matière de «patrimoine maritime» qui, hélas, est complètement délaissé.
Pour la parenthèse, un beau livre, cosigné par le photographe professionnel Zinnedine Zebar et le journaliste Mohamed Balhi, paru aux éditions Casbah, leur a été consacré il y a deux années. Les phares d’Algérie sont assez nombreux. Dans l’exposition que nous avons visitée, on y compte au moins une vingtaine, comme celui de l’île Rachgoun (Aïn Témouchent) construit en 1870, mais aussi ceux de Cap Corbelin (Tizi Ouzou,1905), Cap Iri (Mostaganem, 1898), de Ras Afia (Jijel, 1906), Cap Bougaroun (Skikda, 1911), Cap Takouche (Annaba, 1881), Cap Carbon (Béjaïa, 1906) et Cap Falcon (Oran, 1868).
Sur certaines photographies, comme celle de Cap de Laxine (Alger), on y voit notamment le phare, majestueux, mais aussi de beaux dragonniers, nous faisant deviner qu’il se situe non loin du Jardin d’Essai. Une partie des photos, exposées au premier étage de la galerie, appartiennent à une catégorie intitulée «Soupir d’été».
Des photos, sans doute prises aux derniers jours du mois d’août, tout juste avant la rentrée scolaire et sociale. On peut lire, dans une «note» concernant cette série de photos, ce texte émouvant, empli de nostalgie et de douce mélancolie : «Qui n’a pas eu dans son enfance ce sentiment de nostalgie présent dans les derniers moments de vacances. Malgré un temps maussade et une mer déchaînée rejetant tout baigneur insistant, l’enfant en nous n’y voit aucune mégarde, aucun danger, il veut profiter des derniers instants de vacances qui touchent à leur fin.
Un sentiment de liberté éphémère nous habite et on ne veut pas en perdre une miette, on respire un gros coup d’iode, dont le souvenir sera gravé dans nos mémoires…ces cris de vagues seront bientôt remplacés par les vacarmes des classes, mais qu’importe, nous savourons ces derniers soupirs d’été.»
Enfin, notons que cette exposition a été organisée par l’association les Nomades algériens. Elle entre dans le cadre de son trimestre thématique traitant de la côte algérienne. Toujours à propos de l’association les Nomades algériens, notons que celle-ci organise une virée, du jeudi au samedi prochains, sur la côte algéroise et de Boumerdès, intitulée «Merveilles de Dellys et de Tamentfoust».
Cette «escapade» aura lieu en partenariat avec les associations Delfine et Recif. «Nous partirons à Dellys. Cette ville millénaire, témoin de plusieurs civilisations, est riche de par son histoire et ses différents monuments que nous visiterons pour nous imprégner de tous ses mystères.
Nous longerons ensuite la côte vers l’antique ville de Tamentfoust, sœur jumelle de Tipasa, pour découvrir son histoire qui remonte à l’ère phénicienne et romaine». Il s’agira, explique l’association, d’«une dernière aventure avant l’arrivée de l’hiver». A noter que le prix du billet pour le voyage est de 6500 DA, et à l’heure où cet article est mis sous presse, il ne reste que quelques places !
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Posté Le : 21/09/2018
Posté par : dzphoto
Ecrit par : AKRAM EL KEBIR
Source : EL WATAN