«Regards croisés sur deux espaces: l'Afrique et l'Occident» est le thème
consacré à la deuxième édition du colloque international qu'organise depuis
hier le laboratoire de langues, littérature, civilisation et histoire en
Afrique de la Faculté des lettres, langues et arts de l'Université d'Oran. Un
thème qui prend toute sa dimension à l'aune des mutations imposées par la
«mondialisation» des frustrations qui ne cessent de croître entre le Nord et le
Sud. D'aucuns savent que cette antagonisme, que les rapports entre Occident et
Orient illustrent assez bien aujourd'hui, est le fruit de plusieurs siècles
d'incompréhensions, de négations de l'autre qui se sont manifestées au cours
des âges à travers, notamment, l'esclavage des noirs, la ségrégation raciale et
le colonialisme.
Cela nous renvoie directement vers la nécessité d'établir un nouveau
rapport basé sur le dialogue, ou pour reprendre une expression actuellement en
vogue, un dialogue des civilisations. A la lumière de ces éléments, il n'est
pas fortuit de constater à travers plusieurs communications présentées au cours
de ce premier jour du colloque une présence prononcée de la dimension d'Orient
comme espace culturel et existentiel auquel appartient la région du Maghreb.
Richards Parisot de l'université de Franche-Comté (France) dans une
communication ayant comme corpus de réflexion les représentations de l'Orient
dans la peinture allemande du XIXème siècle. Une analyse qui mettra l'accent
sur l'éblouissement aussi bien sur le plan culturel qu'anthropologique que
suscite l'Orient pour les peintres allemands, dont les oeuvres, estime-t-il,
«sont éloignées, dans le temps tout au moins, de toutes visées coloniales dans
la mesure où, à la différence de la France, l'expansion allemande ne commencera
qu'à la fin du siècle, voire au début du XXème siècle». Une approche similaire
a été adoptée par Richard Sibley de l'université Paris XIII-Villetaneuse
(France) dans une contribution intitulée «The representation of Algeria in
British orientalist paintings» (La représentation de l'Algérie à travers les
peintures orientalistes britanniques). L'orateur fera une comparaison entre les
différentes approches adoptées par les peintres britanniques d'un côté et les peintres
américains ou français de l'autre. Il présentera également, toujours à travers
les peintures, les différentes perceptions que peuvent renvoyer à l'Occident
des pays comme l'Algérie, l'Egypte ou la Turquie. Ce qui renvoie à la notion de
l'existence de plusieurs «Orients» au même titre qu'il existe plusieurs
«Occidents».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com