La présentation par la Commission de la culture, du tourisme et de l'artisanat traditionnel, à l'occasion de la session ordinaire de l'APW tenue avant-hier, du rapport sur les équipements de loisirs dans la wilaya de Constantine, a abouti aux habituelles recommandations qui ne font que reprendre les éternelles litanies quant à la beauté des nombreux sites que renferme la ville des ponts et ses environs, à la nécessité de les remettre en état pour permettre à la population qui a besoin de culture et de loisirs, etc. « Ces sites deviendront de véritables pôles touristiques pour peu qu'on leur accorde un minimum d'intérêt et qu'on les dote de structures d'accompagnement adéquates...», conclut le rapport sans citer les véritables causes qui font que le « paradoxe constantinois », tant de fois évoqué par les spécialistes et dans la presse, a de beaux jours devant lui. En effet, on ne manque pas de dire, à chaque occasion, que Constantine est une ville bâtie sur un site enchanteur et pittoresque, unique au monde dans son genre, et possédant des trésors touristiques qui restent inexplicablement à l'état d'abandon, sans aucun profit pour ses propres habitants.
Et, depuis l'indépendance, les choses restent en l'état.
Aussi, on peut être à peu près certains que ces recommandations vont se dissoudre comme des bulles dans l'air une fois la séance terminée. Car le problème des loisirs à Constantine, comme celui du tourisme, se pose en termes de la culture entre autres, et pour s'en persuader, il n'y a qu'à voir le sort réservé au Parc des loisirs de Djebel Ouahch, à l'hôtel Marhaba, exemples qui illustrent parfaitement le problème. Ces deux structures, qui ont été fermées à cause de problèmes de sécurité et, surtout, de gestion, ont été évoquées par le wali de Constantine devant les élus, lors de cette session de l'APW, en disant notamment que, pour le premier cas, la wilaya ne peut endosser la responsabilité de sa fermeture car, « les exploitants avaient bénéficié illégalement de permis de construire pour ériger, à l'intérieur du parc, dix-neuf locaux à usage d'habitation. Aujourd'hui, dira-t-il, nous sommes contraint de démolir ces habitations et, comme vous ne l'ignorez pas, ce n'est pas chose facile ! ».
Pour le cas de l'hôtel Marhaba, le wali a affirmé que les autorités n'avaient d'autre choix que de le fermer suite à des rapports sécuritaires défavorables. « On était placés devant deux alternatives, a assuré M. Boudiaf : ou rénover cet établissement, le remettre en exploitation, ou le mettre en vente. Pour moi, dira-t-il, il est préférable de le rénover pour lui donner un peu de valeur, et le vendre ensuite ». Ainsi, on peut situer sûrement les difficultés auxquelles se heurte le développement du tourisme et des loisirs dans une ville qui est faite pour ça mais qui en manque terriblement !
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Posté Le : 01/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A M
Source : www.lequotidien-oran.com