Algérie

Culture : l'expression artistique sabordée Batna : les autres articles



L'art et la culture à Batna, comme bien d'autres domaines, souffrent de la présence de multiples remparts, qui sapent leur épanouissement.
Parmi ceux-là, la réglementation qui régit le domaine et contraint les artistes à beaucoup de difficultés, ce qui découragerait les plus assidus. Walid Houamel, musicien et membre du groupe Fingerprints, raconte son expérience. Il affirme que pour disposer d'une salle où l'on peut se produire, le groupe doit forcément adhérer à une association. En effet, un groupe musical n'a pas de statut propre et doit uniquement activer dans le cadre du mouvement associatif. Le groupe doit aussi payer, à l'avance, la somme de 40 000 DA, dans le cas où il disposerait, à titre d'exemple, de la grande salle de la maison de la culture Mohamed El Aïd Al Khalifa.
«C'est l'équivalent du tiers des recettes quand la salle de 600 personnes est comble. Alors que les jeunes musiciens n'arriveront jamais à la remplir, du moins pas à leurs débuts», nous a-t-il déclaré, ajoutant que «dans la majorité des cas, c'est du bénévolat, et dans ce cas pourquoi l'audience doit-elle payer '». En outre, le matériel de qualité et l'ingénieur du son sont deux denrées nécessaires à la survie des musiciens; or, selon Walid, les deux sont indisponibles dans la wilaya. Aïssa Messaoudene, directeur de la maison de la culture, explique que la grande salle est louée, dans le cas des manifestations payantes, selon un barème bien défini. Ce dernier a été instauré par le conseil d'orientation et d'administration, présidé par le directeur de la culture.
«On peut baisser la quote-part de la maison de la culture jusqu'à 30% sur la billetterie», a affirmé notre interlocuteur. Il ajoute : «J'ai un budget à réaliser. La maison de la culture doit assurer des recettes annuelles à hauteur de 1,5 MDA». A la question de savoir si toute cette réglementation ne représenterait pas un handicap au développement de la culture, notre interlocuteur a une réponse affirmative : «La majorité des artistes ne sont pas sérieux. On essaie d'être flexible avec les autres», a-t-il tenté de justifier. Cependant, l'on devrait promouvoir l'art avec toute la flexibilité que permet la loi.


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