Culture céréalière dans les vastes territoires du Parc de Djbel Aissa

La palmeraie, un élément indispensable du ksar, revêt une importance capitale tant sur le plan économique que sur celui de la bioclimatologie de cet ensemble architectural. Grâce à sa dense végétation et à un réseau complexe de seguias s'étendant sur plusieurs kilomètres, elle engendre un microclimat humide au sein même de ce milieu aride. Pendant les périodes de sécheresse, l'évaporation intense induite par la palmeraie contribue à maintenir un climat particulièrement doux.

Néanmoins, l'accroissement démographique et le développement socioéconomique de la région de Tiout ont engendré une expansion urbaine et une augmentation de la superficie agricole. Par le biais de la mise en valeur de nouvelles terres et la création de fermes agricoles, la superficie agricole totale s'est désormais élevée à 130 hectares. Face à cette croissance, le système d'irrigation collectif par les canaux à ciel ouvert, alimenté par le barrage, s'est avéré insuffisant pour couvrir l'intégralité des terres agricoles.

Ainsi, les agriculteurs ont été contraints d'opter pour des méthodes d'irrigation individuelle en puisant l'eau de la nappe phréatique à l'aide de puits équipés de motopompes. Cette adaptation témoigne de leur capacité à faire face aux défis environnementaux et à l'évolution des besoins en eau. Par conséquent, la maîtrise de la gestion de l'eau et la protection de l'environnement sont devenues des enjeux primordiaux pour le développement durable de la région.