Culture

L'artiste et conteur belabesien Mahi Meslem Seddik a pris part, début novembre, à la deuxième édition du Festival international de la ronde populaire «J'erid» à Tozeur, en Tunisie.Il a représenté l'Algérie à cette manifestation culturelle internationale avec un recueil de contes intitulé «Sur les traces de Moula-Moula». Le Moula Moula est ce petit oiseau au plumage noir et blanc qu'on appelle dans les autres régions d'Algérie «Bechar-Elkhir» ou «Boubachir», explique Mahi. Il a rendu hommage, à cette occasion, au conteur populaire tunisien Abdelaziz El Aroui, décédé en 1971, en présence de conteurs de Palestine, d'Irak, de France, d'Irlande, d'Italie et d'Angleterre.Soulignons que le festival de Tozeur s'inscrit dans le cadre de la mise en valeur du patrimoine culturel oral qui assure sa propre survie par la transmission de ses propres contenus renouvelés de génération en génération. Cette initiative permet en outre de refaire vivre les histoires des communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et leur histoire. Hormis les contes et légendes populaires, le programme a comporté des soirées poétiques et des ateliers portant sur plusieurs thèmes. Mahi Meslem Seddik est l'un des conteurs les plus en vue ces dernières années en Algérie. Il débuta son parcours artistique en 1975 avec la troupe des «4 Saisons» jusqu'en 1980.Ensuite animateur du cinéclub de sa ville natale, fondateur et membre de l'association «Ateliers culturels», assistant réalisateur de «L'épopée du prisonnier 7046» et du documentaire (52 mn), «Femme taxi à Sidi Bel Abbès», réalisé par Belkacem Hadjadj et produit par Rtbf, il sera, tour à tour, partout et nulle part. Mais, c'est certainement la traduction et l'adaptation en langue populaire d'un large extrait de l'?uvre poétique de Bachir Hadj Ali sur la torture en Algérie qui scellera ses ultimes illusions. «Les nuits de septembre ou le chant du merle» est un chant profond et solitaire d'un homme face à la question, explique Mahi.