Algérie

Cultiver le partenariat entre l'agricultureet les zones humides



Cultiver le partenariat entre l'agricultureet les zones humides
Le 2 février de chaque année, l'Algérie célèbre à l'instar des autres pays de la planète la Journée internationale des zones humides. Cette année, la Direction générale des forêts a choisi de célébrer cet évènement au niveau du lac de Reghaïa, un site d'importance internationale classé sur la liste Ramsar.Le Directeur général des forêts (DGF), Mohamed Seghir Noual, accompagné de ses cadres et des représentants de la FAO (Fonds des Nations unies pour l'alimentation) et du Pnud, s'est rendu sur site pour marquer l'évènement et s'enquérir des activités du Centre Cynégétique de Reghaïa situé au niveau de cette zone humide, entre autres, l'éducation environnementale des enfants qui ouvrent droit à une classe verte.M. Noual soulignera l'importance de cet évènement placé cette année sous le thème «Les zones humides et l'agriculture» avec pour slogan «Zones humides et l'agriculture, cultivons le partenariat». Ceci pour montrer l'importance des zones humides pour l'agriculture, dont l'exploitation permet d'assurer la sécurité alimentaire et améliorer les moyens d'existence. Ces espaces servent en effet depuis des millénaires à l'agriculture, en particulier ceux riverains des plaines d'inondation où les sols sont fertiles et où l'eau abonde.En Algérie, toutes les terres adjacentes aux zones humides du Nord et des Hauts-Plateaux, sont le siège d'une agriculture traditionnelle et florissante. Les oasis du sud algérien, elles aussi, sont un exemple d'agriculture spécifique caractérisées par un système ancestral de captage et de distribution traditionnelle et rationnelle de l'eau, que sont les Foggara.La zone humide de Reghaïa contribue à l'essor socioéconomique de la région à travers l'irrigation agricole, l'intégration de la population riveraine et la production des ressources. D'où l'importance de sa préservation et de son développement d'autant que ce site connaît une certaine dégradation, due à la pression qu'il a subi des années durant lorsqu'il était ouvert au grand public. Aujourd'hui, cette zone humide est fermée depuis deux années pour mieux la préserver et préparer le terrain à sa réouverture qui se fera probablement d'ici l'été, selon les déclarations du DGF. Dans cette perspective, tous les moyens nécessaires pour l'ouverture de nouveaux postes d'emplois et pour l'entretien quotidien du site seront mobilisés. Un travail d'assainissement doit aussi se faire, car les eaux usées des habitations alentours et des industries se déversent directement dans cette zone humide. A ce propos, M. Noual dira que la réglementation doit être appliquée avec toute sa rigueur pour dissuader les grands pollueurs qui doivent traiter leurs eaux avant de les rejeter dans la nature.Il faudra aussi, ajoutera-t-il, ouvrir d'autres sites avec les commodités nécessaires pour attirer les visiteurs et éviter la pression exercée sur la zone humide de Reghaïa.M. Noual rappellera que l'Algérie compte 1 500 zones humides, dont 50 classées internationales s'étendant sur une superficie de 3 millions d'hectares. Il fera aussi part du travail de sensibilisation que doivent mener toutes les parties concernées y compris le mouvement associatif pour protéger ces zones humides.Enfin, il indiquera que 12 000 projets de proximité sont actuellement menés par la DGF au profit des populations rurales et qu'annuellement 60 milliards de dinars sont alloués pour mener à bien toutes les opérations inscrites dans ce cadre.Pour le prochain quinquennat, le même montant sera débloqué pour améliorer les conditions de vie des populations.B. A.




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