Culte

Des milliers de personnes ont tenu, avant-hier, à marquer l'événement pour effectuer la prière du vendredi à la mosquée Ibn Badis qui venait d'être inaugurée officiellement en présence du ministre des Affaires Religieuses.Hommes, femmes et enfants ont afflué durant toute la matinée et de toutes les parties de la ville. Bien avant midi, la salle de prière était déjà pleine à craquer et les flux incessants des nouveaux arrivants étaient dirigés vers l'esplanade (un grand patio) intérieure de la mosquée tandis que les femmes nombreuses à s'être déplacées étaient orientées depuis le début vers une salle accessible par les escaliers.Appareils photos et téléphones portables en main, tous ont voulu immortaliser cet événement, une ambiance de fête en attendant le moment de la prière. L'ouverture de la mosquée Ibn Badis marque la fin des péripéties liées à ce projet avant et après le lancement des travaux qui ont connu des arrêts pour des raisons multiples.En tout, il aura fallu débourser 8,5 milliards de DA. Le budget de départ estimé à 5 milliards de DA n'a pas été suffisant et c'est sur décision du président de la République lors de sa visite à Oran en 2007 qu'une rallonge de 2 milliards de DA a été décidée. Puis, tout récemment, la wilaya a débloqué 1,5 milliard de DA pour une reprise salutaire. Mais l'idée de construction d'une mosquée qu'on allait dénommer Ibn Badis (pour rendre la pareille à Constantine qui a appelé son centre islamique Emir Abdelkader) date de près de 40 ans.A l'époque, le projet était confié à une association éponyme qui devait se charger de récolter les fonds nécessaires à la construction. Un particulier, M. Djellouat, a fait don d'un terrain situé sur la frange maritime mais, malgré cela, les travaux n'ont pas démarré. Il aura fallu attendre le début des années 2000 et l'embellie financière pour réinscrire le projet majoritairement aux frais de l'Etat et sur un autre terrain.