Algérie

Cuicul aux sons tuniso-émiratis Sétif. 9e édition du festival de Djemila



Cuicul aux sons tuniso-émiratis Sétif. 9e édition du festival de Djemila
Illuminée par son festival qui devient désormais un rendez-vous incontournable, l'antique ville de Cuicul a été une fois de plus le théâtre d'une magnifique soirée.Un plateau bien concocté a été offert aux noctambules ayant fait le déplacement. La Tunisienne, Sofia Sadek, et l'Emirati, Faïz Saïd ont animé la première partie, suivis de Naïma Ababsa, Salim Echaoui Bekakchi El Khier et Imad. «Ecouter et apprécier la belle voix de Sofia ou celle de Faïz est une opportunité qu'on ne pouvait pas rater. Amatrice de chants orientaux, j'ai tout fait pour assister à cette soirée», dira Salima, une émigrée accompagnée de sa famille installée aux premières loges. L'Emirati Faïz Saïd, qui se produit pour la première fois en Algérie, ouvre le bal avec une voix douce et vibrante à la fois. En guise de cadeau, l'artiste offre Djitkoum El Houb Tayer, un poème écrit spécialement pour le peuple algérien. Primée dernièrement au Caire pour sa chanson patriotique, Sarkhat Ouma, où elle a décroché l'Oscar, Sofia Sadek a régalé ses fans avec sa voix puissante et envoûtante.
Elle a chanté pour l'Algérie et la Tunisie avant d'enchaîner avec des rythmes légers et dansants. «C'est toujours un plaisir d'être parmi vous. Après mon passage l'année passée à Timgad, j'ai su que le public algérien est détenteur de l'ouïe musicale, appréciant l'art authentique», dira Sofia lors d'un point de presse. Sur la question de la situation sécuritaire de son pays elle dira : «La Tunisie a toujours su relever les défis, comme l'a fait l'Algérie qui a traversé des moments plus difficiles. A l'occasion, je souhaite un prompt rétablissement au président Bouteflika.» Même si l'heure n'est pas au bilan, nous nous sommes rapprochés de nombreux spectateurs pour avoir une idée sur la qualité et le niveau des prestations des uns et des autres. Le verdict de nos interlocuteurs a été sans appel : «Ne faisant pas de différence entre une zerda et un festival institutionnalisé, certains chanteurs algériens baignent continuellement dans la médiocrité. Hormis Abderahmane Djalti, qui a tenu à nous proposer en exclusivité des chansons de son nouvel album qui n'est pas encore commercialisé, le reste se complaît dans le réchauffé.
A bout de souffle, ces gens manquant d'inspiration doivent prendre leur retraite et laisser la place aux autres. Ce genre de manifestation ne doit pas être pour cette catégorie de chanteurs », dira Djamel, un Sétifien n'ayant raté aucun spectacle des 9 éditions du festival. «N'étant pas des adeptes de l'improvisation et de l'approximation, les Orientaux qui se comportent en professionnels viennent avec un répertoire et une bonne préparation. Par respect au public et à leur art, les Wael Djasser, Kadem Saher et les autres, ne laissent rien au hasard. Quand ils se présentent sur scène, ils donnent le meilleur d'eux-mêmes», martèle notre interlocuteur ayant, à l'instar des présents, beaucoup apprécié la prestation de Faïz Said qui compte chanter en duo avec le king Khaled. Notons que l'Emirati a par le passé collaboré avec Fella Ababsa et Dounia el Djazaïria.


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