Algérie

CSC-MCA



CSC-MCA
A. LemiliLa presse et la radio locale ne sont pas demeurées en reste de cette rencontre en la qualifiant dans des propos inconsidérés de «chaude», croyant magnifier l'importance de l'enjeu qui n'est en réalité que sportif et de fait les deux galeries et plus particulièrement celle constantinoise voudrait en découdre avec son homologue sur deux aspects. D'abord celui de la doyenneté, à telle enseigne que les supporters locaux ont, dès potron-minet, hier, affiché leur conviction en arborant des écharpes, des fanions et d'immenses emblèmes rappelant une création de l'association qui remonterait à, excusez du peu et surtout la prétention, à 1898. La démonstration s'est faite à travers toutes les artères de la ville, les cités situées en hauteur, mais aussi à partir des banlieues et mieux encore des onze communes-villes voisines où, en raison d'un exode imposé par le relogement, vit désormais l'ancienne population constantinoise. Ceci dit, il n'y a pas que la question de la doyenneté, les supporters constantinois encouragés, voire chauffés à blanc par quelques titres de la presse spécialisée qui a tenu à rappeler que lors d'un match disputé dans le même cadre la saison écoulée, les Sanafirs qui ont fait le déplacement à Alger, auraient non seulement vécu l'enfer au sein même du stade, mais auraient été victimes de plusieurs traquenards au retour, et de fait gardent donc une dent à leurs homologues algérois qui n'ont pas hésité à faire le déplacement samedi (hier, NDLR). À ce sujet, il y a lieu de préciser qu'effectivement les supporters algérois étaient assez présents au cours de la matinée même et n'ont à aucun moment hésité d'afficher cette présence sur les lieux en arborant les couleurs de leur champion comme s'ils étaient en terrain conquis. Rappelons que la rencontre de l'année dernière s'était soldée par une victoire indiscutable du club, qui revendique raisonnablement (1927) la doyenneté, sur le score de 3-0. Les jeunes supporters approchés à la périphérie du stade Hamlaoui ne s'en cachent pas et nous disent être là «pour la baston» alors que les plus jeunes encore qui n'ont pas les moyens d'acheter le billet d'accès et dont les opportunités de resquille sont pratiquement inexistantes compte tenu del'impressionnante armada d'agents de police, d'éléments de l'intervention renforcés par des escouades ramenées à partir des wilayas limitrophes, ont choisi de préparer un arsenal de pierres pour un usage dont il n'est nul besoin de fournir les détails. À priori, toutes ces gesticulations guerrières, les propos démesurés, les roulements de mécaniques peuvent n'être que fabulation et attitudes ostentatoires de nature à bluffer le reste de la population, mais une réalité s'impose : les dérapages ne peuvent pas être exclus et comme dans les rencontres de football les drames ne démarrent que sur un détail autant ne pas les sous-estimer. C'est vraisemblablement à la même conclusion que sont arrivés les pouvoirs publics locaux au vu du service d'ordre impressionnant mis en place aux premières heures de la journée et pas seulement aux alentours du stade, mais dans un rayon de près de 15 kilomètres. Une mesure salutaire d'autant plus que la visite entrant dans le cadre de ses attributions d'un ministre, en l'occurrence Abdelmadjid Tebboune, à deux heures du coup d'envoi ne pouvait qu'inciter à la plus extrême des vigilances.A. L.




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