CS Beni-Saf : Un club sans stade ni finances

Le championnat n'a pas encore démarré alors que le club-phare de la ville de Beni-Saf, nouveau locataire de la Régionale 2, patauge déjà dans les problèmes. La saison passée, il avait fini en tête de son championnat avec huit points d'avance sur son poursuivant immédiat. Cette année, les dirigeants ne sont pas trop gourmands, l'objectif étant le maintien. Pour atteindre cet objectif, ils ont opté pour un recrutement de qualité, en allant convaincre huit nouveaux joueurs de la région pour renforcer l'équipe. Jusqu'ici tout allait bien. Cependant, des promesses restées lettre morte, ont créé de nombreux problèmes qui risquent de compromettre l'entame de saison. « Pis encore, notre participation au championnat risque d'être compromise avec un forfait à la clé », dira Hocine Soudani, président de la section football, qui sera relayé par le président du CSA, Hadj Abdelkader Noureddine : «On est sur le point de remettre le tablier». Avant de poursuivre : « D'abord, il y a le stade qui n'a jamais été aménagé, ce qui risque de nous jouer un mauvais tour dans le dossier de l'homologation du terrain. Or, dans ce cas, recevoir hors de nos bases serait catastrophique pour nous, en matière de dépenses, ainsi que sur le plan sportif. L'unique stade de football - vieux de 38 ans- qui ne dispose même pas de couverture des gradins a, à l'occasion de la CAN des U-20, et au grand bonheur des Bénisafiens, bénéficié d'une pelouse synthétique. Mais le comble, le chantier n'est jamais allé jusqu'à son terme ». Effectivement, nous sommes allés sur place. C'est tout simplement un stade abandonné à son sort. L'espace réservé pour recevoir une piste en gomme, ressemble à un champ de patates. Les grilles de la clôture, déplantées pour les besoins de cette piste en question, sont toujours là. Les herbes sauvages ont envahi de toutes parts les contours internes du stade qui est devenu une véritable passoire. Seule image « idoine », une vingtaine de joueurs qui s'échauffent pour jouer un match amical contre l'équipe d'El-Malah. Invité par les dirigeants à visiter les vestiaires et autres commodités, le constat est désolant. Quant aux caisses du club elles sont vides. Et de ce fait l'entame du championnat s'annonce des plus aléatoires. « On ne va pas faire des promesses inutiles et si la semaine prochaine on ne voit rien venir, on va réunir le bureau pour prendre une décision », conclura le président du CSA.