Après la pluie le
beau temps et, pareillement, après le beau temps, des nuages et orages
pourvoyeurs des crues d'oueds notamment durant les saisons estivale et
automnale.
Instinctivement,
le genre humain possède une volonté tenace inventant sans cesse des aphorismes,
souvent opposés, conjugués à ses curiosités générant des imperfections,
notamment dans la vie de tous les jours, par rapport aux phénomènes naturels
qui, assurément, ont leurs immuables Lois établies en une parfaite harmonie
avec l'environnement manifestement de plus en plus agressé par les pollutions
générées par les inconduites de groupes d'intérêts sans foi ni loi.
A l'évidence, les
lois du genre humain sont établies au gré de ses humeurs versatiles et modes de
vie, en perpétuelle recomposition, constamment remis en question par lui-même
d'où sa fatuité depuis l'origine de la vie qui est, pour ceux saisissant son
véritable sens, un admirable mystère et, en même temps, un trésor et un joli
cadeau du Créateur a toutes ses créatures.
Afin de changer
d'air en cette saison caniculaire, le bon côté de la nature humaine, notamment
juvénile, a tendance à se rapprocher auprès de la majesté des mers et
montagnes… ou seules les Lois de la nature ont la sérénité et la prédominance
absolue. Malheureusement, chez-nous, la majorité de la jeunesse a peu de chance
qu'elle puisse contempler et jouir de ces beautés et richesses naturelles
estimées à la légère. Pourtant, il suffit d'un peu d'imagination et de
clairvoyance afin d'en profiter de ces enchantements offerts a tout le monde.
En ce qui
concerne les gens -âgés et alités, ils se contenteraient des charmes du calme
et le repos. La aussi, chez-nous, peu de gens se trouvant dans cette condition
ont la chance d'en bénéficier de ces dons Par contre, d'autres personnes de
tous ages, ayant les moyens de s'offrirent des vacances délassantes a l'échelle
de notre beau Maghreb, ne cessent de se tracasser autour de leurs ennuyantes
affaires et intérêts strictement égotistes voire cachottiers. Pareillement, les
gens liés au pouvoir politique ne prennent des congés que pour oublier les
tracasseries de gouvernance et non se ressourcer afin qu'ils aient les forces
morales en vue d'affronter les enjeux et défit qu'ils ont hérité et, surtout,
qu'ils ont enfanté le plus souvent en catimini.
Cette dernière
semaine, du mois de juin, est caractérisée par une hausse de la température à
plus d'un titre. Que ce soit d'ordre climatique qu'au plan des actuelles
révolutions, dans quelques pays arabes, de plus en plus ardentes, passant d'un
cran au-dessus des manœuvres internes et externes, en train de mettre a nu les
craintes ainsi que les combinaisons générées par les systèmes de gouvernance en
place au Maghreb et au Machrak.
Ainsi, le bon
sens commande qu'une amitié et solidarité, si vraiment elles existent dans les
relations intergouvernementales, c'est surtout aux peuples d'avoir la primauté
de les entretenir et non aux familles régnantes décidées comme elles le font
actuellement a sauvegarder coûte que coûte, contre vents et tornades ainsi que
crues et marées, leurs pouvoirs liés aux intérêts et secrets compromettants au
prix d'assassiner des milliers de gens de tous ages, torturer et faire exiler
des centaines de milliers de citoyens et citoyennes en cette période
caniculaire. Cela est observé, au quotidien, an Syrie, Yémen, et surtout la Libye pays du grand fleuve…
artificiel en voie de construction a coups de dizaines de milliards de dollars.
Et les fuites en tous genres. En d'autres termes, du toc !
Cela nous fait
rappeler l'idée saugrenue, de l'ex responsable d'un parti politique de la
décennie 1990, qui pensait sérieusement ouvrir une brèche au niveau du Golfe de
Gabés, en Tunisie, afin de ramener l'eau de la mer méditerranée en direction d'El
outaya (Biskra).
A l'époque,
beaucoup de gens furent charmés (tombés dans le panneau en réalité) par «
l'acuité » de son projet qui, en vérité, est celui d'un Ingénieur Français
visitant l'Algérie au début du 20 é siècle désirant imiter son prédécesseur
François Ferdinand de Lesseps concevant le projet d'ouverture du canal de Suez
long de 160 km
et inauguré en 1869. Après les indépendances des pays d'Afrique, quelques
dirigeants entraînés par la folie des grandeurs, et les appétits des vautours
internes et externes, ont lancé des projets dans le genre et dont la majorité
est tombée a… l'eau. A l'image des projets de société.
Au cours de la
semaine, un envoyé du guide libyen, en voie d'être submergé par les crues de la
révolution, a été reçu par un membre d'un parti politique Algérien. Cette
visite intervienne à la veille d'une réunion de l'Unité Africaine impuissante
devant les innombrables projets de règlement des conflits dont la plupart
demeurent non assainis a cause d'immixtions externes parfois nécessaires et
justifiées. Le jour même, le guide libyen et son fils aîné ont été condamnés,
pour crimes contre l'humanité, par le fameux tribunal international.
Immédiatement, la cognation régnante, momentanément, a réagit en disant que ce
verdict est nul et non avenu. Après 43ans de règne sans partage, il serait
difficile pour le guide Libyen d'accepter la réalité. Et, donc, sa chute se
ferait en cascade. Ce qui est suppliciant a tous les coups et scénarios.
Par conséquent,
que pourrait faire cette unité africaine perplexe devant la montée des crues de
toutes parts puisque chacun des membres a son tonus ailleurs ? Avant la tenue
de ses réunions, des programmes ambitieux sont affichés. Après, c'est la douche
écossaise et les oublis voire l'abandon. En revanche, ils sont capables
d'accepter la partition de la
Libye afin de faire sauver la tête dudit guide qui est leur
vétéran.
Comme au Soudan
cédant le Darfour pour protéger le président Omar Béchir convoitant,
sournoisement, une nouvelle répartition des eaux du Nil. Cette semaine, il a
fait un voyage en Chine de plus en plus pénétrante en Afrique notamment chez
les pays dirigés par des présidents dévoyés. En un mot, un panier de potentats
africains incorrigibles et revêches sauf s'ils sont cajolés. Ce que fait
intelligemment la Chine.
Seigneur !
Comment peut-on fréquenter, pour quelque motif que ce soit, ces dictateurs
n'hésitant nullement de commettre des sévices et crimes collectifs au sein des
peuples. ? Au lieu que ces dérangés voire sanguinaires démissionnent pour
raisons de santé par exemple, dans la probité et l'honneur, tant qu'il est
encore temps, car l'Histoire reconnaîtrait ses ouailles et découvrirait
instantanément ceux qui jonglent devant elle. Et, donc, ses crues les
emporteraient tels des fétus de paille. Ne peuvent-ils vivrent et raisonner
comme tout le monde ?
Espérons que le
prochain ramadhan, coïncidant avec les grands orages d'été, serait celui du
mois de la réconciliation entre classes dirigeantes raisonnables d'une part et
celles opposées d'autre part, au sein de l'ensemble du monde arable, faisant
leur mea culpa voire démissionner, le cas échéant, avec panache, avant qu'il ne
soit trop tard car les peuples arabes sont en crues croissantes ces derniers
temps et pourraient charrier l'ensemble des groupes dirigeants (1).
En ce qui
concerne les groupes d'intérêts acclimatés en toutes saisons et acclamateurs a
foison, ils ont l'habitude de faire beaucoup de bruits pour rien puisque ils
fournissent de l'eau au moulin de leurs maîtres autocrates désormais prémunis,
momentanément, des crues cinquantenaire et centenaire mais nullement (ce qui
est nouveau) celles décennales lesquelles sont tout autant furieuses que
surprenantes. Les prochaines seraient automnales.
Espérons que les
prochains labours semailles seraient conduits en humidité et période optimale.
Et non tardivement et a sec. Comme d'habitude.
Il serait utile
de souligner que les emblavures, irriguées par les eaux de crues dans l'Atlas
Saharien, fournissent des céréales de bonne qualité. Malheureusement, à notre
époque, les crues d'oued chargées d'éléments organiques fertilisants les sols
sont peu employées. A quoi bon, puisque le prêt à moudre et a manger est
disponible. D'après des informations rapportées par des médias, les blés Russe
et Ukrainien vont prendre le relais, en partie, de ceux importés de l'Europe de
l'Ouest et de l'Amérique du Nord.
Sur ce, bonnes et
sereines vacances d'été aux peuples arabes et leurs élites éveillées et surtout
imaginatives.
NOTE
1- Au début du
précédent siècle, des villageois laissent leur bétail pâturer dans une rive
herbeuse de l'Oued. Brusquement, une immense crue estivale cavalait des
montagnes. En effet, les crues gonflaient à la moindre précipitation
pluviométrique du fait des nombreux affluents.
Ainsi isolés, des
maisons situées dans l'autre rive, durant des jours, quelques personnes
décident alors de braver les crues afin qu'ils puissent rejoindrent leurs
domiciles. Ils sollicitent l'avis d'une vieille femme juive habitante des
lieux.
La dame, leur
conseilla d'attacher solidement leurs burnous, l'un avec l'autre, afin qu'ils
forment un seul bloc en face des vagues de crues de plus en plus boueuses.
Au milieu du gué,
les burnous gorgés d'eau et de boues deviennent lourds à porter. Et c'est ainsi
qu'ils ont été emportés par les eaux en furie en un seul…beau drap.
Depuis, pour se
méfier d'un conseil tordu, on dit chez nous : Ki chiakhet Baâra aâla beni M'sil. Drôle était le
conseil de Baâra (la dame juive) a l'adresse des gens
de M'sila.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 30/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Brahimi
Source : www.lequotidien-oran.com