Crucial rôle des médias

Les ravages de l'intox, la lutte contre la désinformation à l'aune de la crise sanitaire, sa gestion, son impact et le rôle important des médias ont constitué les axes principaux des travaux du Colloque national placé sous le théme «les stratégies de communication des médias algériens à l'ère de la pandémie du Coronavirus». Les participants ont, à l'issue de cette rencontre, été unanimes à réitérer la responsabilité des médias dans la réfutation des informations mensongères sur la pandémie de Covid-19. Ils ont, par ailleurs,confirmé le fait que les travaux ont été riches aussi bien dans les débats que dans les résolutions qu'ils ont adoptées en prenant en compte le contexte actuel marqué par le flux important des informations, très souvent difficiles à vérifier au regard de leurs provenances très souvent suspectes ou encore répondant à des considérations difficiles à détecter aussi facilement. Dans la plate-forme des recommandations, avalisée, les participants ont souligné la nécessité d'aller de l'avant en faisant face à cet incessant déferlement d'informations n'ayant aucune crédibilité. D'ailleurs, ils ont recommandé de lutter contre les fausses informations. Il s'agit essentiellement de faire face à ces sources, suspectes, inondant les réseaux par des informations totalement erronées et fausses. Les intervenants ont été unanimes quant à la nécessité de faire face aux sources médicales étrangères. Pour les spécialistes présents, le temps est à «l'établissement d' une stratégie générale pour activer la prise de conscience sociale des risques d'information et de sources étrangères de documentation liées à la pandémie, en plus de l'intensification des campagnes de sensibilisation sur l'importance de la vaccination contre la Covid-19 et l'organisation sur les radios locales d'une série de tables rondes sur la pandémie avec des universitaires spécialisés». Le consensus a été effectif. Ce front de bataille est ouvert à tous les acteurs en relation avec la crise, en plus de la responsabilité des médias dans la réfutation des informations mensongères sur la pandémie du Coronavirus. Organisée en visioconférence par le Laboratoire d'analyse et de conception des modèles médiatiques en histoire, économie, sociologie et politique de l'université Oran1, la rencontre a servi de tribune pour les participants de situer les responsabilités de tous les intervenants dans la lutte contre le flux des informations très souvent déformées, n'ayant de l'information que le «nom». Ils ont indiqué que «la responsabilité incombe aux médias et aux journalistes professionnels pour faire face aux informations mensongères sur la pandémie, à travers l'intensification de la publication des vérités sur les différents aspects de la pandémie, en plus d'oeuvrer à rétablir la confiance entre les tenants de la communication et le public, notamment à travers les réseaux sociaux. Le responsable du colloque, le professeur Badreddine Merzougui, a évoqué «l'impact négatif des fausses informations sur la société» notant que «ceux qui s'intéressent aux affaires publiques ont détecté la publication d'informations et de commentaires incomplets et déformés, directement ou indirectement liés à la pandémie au niveau de l'espace public ou virtuel, qui ont provoqué des déséquilibres dans le processus de gestion de crise sur les plans qualitatif et quantitatif». La même source a relevé que «depuis le début de cette crise sanitaire, certains organes de communication traditionnels et électroniques se sont empressés de publier des informations sur l'épuisement des stocks de certains produits ou sur la mort de personnes dans des circonstances mystérieuses après avoir reçu le vaccin contre Covid, semant la panique et la méfiance parmi les franges de la société et entraînant le non-respect généralisé des mesures préventives». Le docteur Mâârouf Houari, professeur à l'université Ahmed Zabana de Relizane, a évoqué, quant à lui, les «effets psychologiques et sociaux de la pandémie du Coronavirus sur les travailleurs du secteur de la santé». En ce sens, il a noté qu'en vertu «de la nature de la profession et du contact des médecins avec les patients, cela conduit nécessairement à la création d'un climat de travail caractérisé par la peur de l'infection». Il s'agit de ce que l'on appelle la phobie de Covid», a-t-il expliqué. «Ce qui a des effets négatifs sur les plans psychologique et social des différents personnels médicaux oeuvrant dans les services Covid», a-t-il alerté, soulignant que «de nombreuses études locales et étrangères ont confirmé l'impact de la pandémie sur l'apparition de symptômes de certaines manifestations pathologiques, telles que l'anxiété, la peur et les signes de dépression». Dans l'ensemble, les participants n'ont pas été avares dans leurs interventions en traitant les schémas de communication en temps de crise, des fausses nouvelles et des moyens de les affronter, des effets sociaux et psychologiques de la pandémie de Coronavirus et de l'importance de la sensibilisation pour l'environnement.