Les réseaux d’AEP du Stand et de la cité 1020 Logements sont infiltrés par les eaux usées depuis 18 jours, et la santé des habitants ne tient qu’à la résistance d’une fine couche de plomb complètement calcifiée.
Le réseau d’alimentation en eau potable du quartier Stand, est contaminé par une infiltration d’eaux usées depuis plus de 18 jours. En effet, les conditions de vie tournent au cauchemar pour les habitants du quartier qui subissent toutes les tentatives des services de l’Algérienne des eaux (ADE) et de la direction de l’hydraulique de la wilaya (DHW), pour régler ce problème de santé publique qui perdure.
La cité, qui se veut l’une des plus anciennes de la ville mais surtout la plus huppée, se voit, en vain, massacrée à coups de bulldozers, à la recherche de la source de cette infiltration qui touche plus de 600 personnes. Des trous béants se créent ici et là. Des prélèvements sont faits quotidiennement, mais sont toujours positifs.
Selon Mourad Hadid, directeur de l’ADE, le réseau AEP et celui de l’assainissement sont complètement vétustes, sachant qu’ils remontent à 1936.
«A chaque fois que les agents tentent une réparation, les conduites tombent en débris», nous a expliqué notre interlocuteur.
En plus, le risque pour la santé publique est très important. Outre la fièvre typhoïde, beaucoup d’autres infections risquent de se développer et de causer des dégâts surtout lorsqu’il s’agit de métaux lourds comme ceux utilisés par l’industrie de l’or, -très répandue à Batna-, et rejetés dans les égouts de la ville.
Les conduites dudit quartier sont en plomb, susceptible aussi de causer le saturnisme (intoxication au plomb).
Toujours selon Mourad Hadid, une décision de refaire tout le réseau a été prise ; il a inscrit dans le planning d’urgence de la DHW. En attendant, les livraisons régulières d’eau continueront jusqu’à ce que tout soit rentré dans l’ordre, s’est engagé le responsable du secteur. Pour ce faire, tous les camions-citernes dont dispose la direction sont mis à disposition.
Par ailleurs, le quartier des 1020 Logements est aussi touché par le même problème. Tous ses habitants sont aussi privés d’eau depuis deux semaines, et l’on n’arrive pas à en déterminer la source. Des conditions de vie et d’hygiène sanitaire désastreuses pour deux grands quartiers de la ville de Batna, qui menacent de provoquer plusieurs pandémies.
Risque de contamination de l’eau potable
Les habitants de la cité des Frères Chabani et celui du lotissement Mohamed Saïd, situés à la périphérie nord de la ville de Batna, quant à eux, tirent la sonnette d’alarme à propos des divers problèmes causés par les eaux usées de Hamla.
En effet, c’est dans un document qui nous est parvenu du représentant des habitants du quartier Moukhtar Khendoudi, adressé, entre autres, à la direction de la santé et de la population (DSP), et celle de l’hydraulique (DHW) de Batna, que ce dernier explique qu’une contamination d’eau potable menace les habitants de la cité.
D’après lui, il s’agit de la proximité de la chambre des vannes du réseau d’eau potable alimentant divers quartiers avec le déversoir des eaux usées. Cette proximité met réellement en danger la santé de toute une population, par le risque d’infiltration des eaux usées du déversoir.
La source du problème reste principalement le canal d’évacuation de la nouvelle ville de Hamla, qui se déverse, pour rappel, dans le canal de drainage des eaux pluviales d’Oued El Gourzi. Tout le réseau d’assainissement des cités adjacentes nouvellement érigées, ainsi que celles de la nouvelle ville de Hamla y est canalisé. Cette dernière, remarque-t-on, compte à elle seule pas moins de 10.000 familles.
Un égout à ciel ouvert voit ainsi le jour au milieu des quartiers concernés.
Craignant un risque d’épidémie, Mokhtar Khendoudi, à travers ledit document fait appel à l’intervention immédiate des autorités pour éviter tout risque de contamination qui peut entraîner des maladies à transmission hydriques telles que la typhoïde.
Ainsi la santé des habitants de la ville de Batna, de par la vétusté des réseaux et des décisions maladroites des responsables, se trouve dans une situation très précaire. Elle ne tient, en effet, qu’à la résistance d’une fine couche de plomb complètement calcifiée.
Sami Methni et Hanane Benflis
svp j'ai besoin de plus d'information sur ce probléme, je suis en train de faire une recherche sur la cross-connexion et j'ai choisi la wilaya de batna comme exemple. merci pour votre aide
jaadar fatima zahra - etudiante - ain témouchent, Algérie
28/11/2015 - 287162
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Posté Le : 22/08/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © Photo : el watan ; texte: Sami Methni et Hanane Benflis
Source : El Watan.com du mercredi 21 août 2013