CROISSANCE ECONOMIQUE CES 10 DERNIÈRES ANNEES

Intervenant lors des débats ayant accompagné cette conférence de presse de présentation du 12e Sipsa, le président du FCE a tenu à faire le plaidoyer d'une nouvelle donne pour la croissance économique du pays, dont il regrettera le fait qu'elle soit basée essentiellement sur les dépenses publiques ces dix dernières années.
«Nous ne disons pas que c'est mauvais mais nous pensons qu'il est temps de passer à une autre étape, celle d'une production purement locale.» D'où, poursuivra-t-il, le pacte de 50 propositions à même d'inverser la donne, avec une première réunion prévue le 25 du mois courant des acteurs du médicament. Ces derniers, affirmera encore M. Hamiani, sont capables de produire jusqu'à 73% des besoins en médicaments de forme sèche. Des conclaves du même genre regrouperont tous les 15 jours des intervenants de divers secteurs d'activités, dira-t-il, faisant part d'une campagne de sensibilisation pour consommer national. «Il n'est pas normal d'importer des produits qu'on peut produire localement, soutenant que les vertus prêtées aux produits importés sont des leurres.» M. Hamiani dénoncera aussi la démarche purement sociale des pouvoirs publics quant au soutien de quatre produits de large consommation. Pour le patron du FCE, c'est une démarche «moralement inadmissible puisque profitant aussi bien aux pauvres qu'aux riches et économiquement inefficace car profitant aux réseaux de la contrebande qui fait que ces produits sont frauduleusement acheminés en dehors de nos frontières». L'orateur invitera les pouvoirs publics à «se casser davantage la tête pour soutenir les franges vulnérables de la société ». Le président du FCE a plaidé pour une meilleure organisation du circuit de distribution des produits alimentaires, saluant, dans ce sillage, la création prévue d'une cinquantaine de marchés de gros à travers le territoire national. Cependant, M. Rédha Hamiani a tenu à relever la responsabilité de chacun des intervenants, d'où, dira-t-il, «ces emballements par moments».