Croissance de la consommation

Compte tenu de la dynamique soutenue de création d'emplois et de son amélioration de son niveau de qualification, de la nécessité de satisfaire les besoins sociaux essentiels et d'améliorer qualitativement la consommation d'une population de plus de 40 millions d'habitants en fin de période, la consommation des ménages évoluera à un rythme soutenu au cours des prochaines années. Cette évolution nécessite bien évidemment outre des actions d'encadrement des revenus et une mobilisation importante de l'épargne une organisation efficiente de l'appareil de distribution et un accroissement sensible des disponibilités en biens et services. L'amélioration du niveau et la structure de la consommation devront en effet se réaliser en priorité grâce à l'élargissement des ressources internes de l'économie à travers une augmentation sensible de la production. Aussi faudra-t-il veiller à l'organisation correcte et à l'articulation indispensable des politiques de revenus, des performances de l'appareil de production et de distribution et des conditions de créations d'emplois. L'amélioration de la consommation se traduira en premier lieu par une baisse de la part relative du revenu consacré aux dépenses d'alimentation en liaison avec l'évolution des revenus d'une part et la maîtrise et le contrôle nécessaires des prix des produits alimentaires d'autre part. La consommation alimentaire se cautérisera essentiellement par un enrichissement qualitatif de son contenu se traduisant notamment par une baisse de la consommation moyenne par habitant de céréales et une augmentation des apports d'origine protéique notamment d'origine animale allant dans le sens d'un meilleur équilibre nutritionnel. En second lieu l'évolution de la consommation sera caractérisée par une augmentation et une diversification significatives de la satisfaction des besoins en biens industriels, certains produits considérés à l'heure actuelle comme secondaires, acquérant à terme un statut de biens de large consommation. Enfin la consommation des services connaîtra une évolution plus que proportionnelle à celle des revenus en raison de la diversification des besoins pour ce type de consommation et la nécessité de résorber rapidement certains retards accumulés au cours de la période passée, notamment dans les domaines du logement, des transports, des infrastructures de base, des activités culturelles et de loisirs. La croissance de la consommation notamment alimentaire et les conditions de sa satisfaction devront déboucher sur une définition précise des priorités et des conditions de développement et de diversification de la production nationale et de réduction des approvisionnements extérieurs pour les produits stratégiques. Plus particulièrement il s'agira d'étudier les voies et les moyens permettant d'intensifier la production agricole et d'améliorer la régulation et la distribution sur le marché des produits, d'accroître la productivité du travail et l'efficacité des investissements hydroagricoles et agro-industriels, de réduire au maximum les tensions prévisibles sur la viande rouge en enfin d'organiser la diversification des échanges extérieurs en biens de consommation, en matières premières et demi-produits. De plus, la réalisation des objectifs assignés d'augmentation sensible du niveau de la consommation et d'amélioration de sa structure nécessite au cours de la période, en liaison avec les actions d'élargissement des disponibilités notamment d'origine interne, une organisation cohérente et une articulation rigoureuse des différents instruments de régulation et de direction de l'économie nationale, en particulier une adaptation continue des politiques de prix, de fiscalité et de crédit garantissant une évolution du modèle de consommation cohérente avec les préférences sociales arrêtées et avec l'élargissement des disponibilités internes de biens et de services.